Est-il obligatoire de changer les prénoms qui ont une signification mauvaise Fatwa No: 423094
- Fatwa Date:9-8-2020
Pourquoi le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) n’a-t-il pas modifié le prénom du noble compagnon Sakrân ibn ‘Amr, qu’Allah soit satisfait de lui, cet homme qui fut le mari de la mère des croyants, Sawda bint Zum’a, qu’Allah soit satisfait d’elle, puisque son nom a une signification d’état d’ébriété, de raison confuse et de perte de conscience ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
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Quoiqu’il en soit, changer des noms qui ont des mauvaises significations est préférable mais pas obligatoire. Dans la Sahîh Boukhari, selon Sa’îd ibn al-Musayyib : Son grand père qui s’appelait Hazn (qui signifie la tristesse) est venu voir le Prophète () qui lui demanda quel était son prénom. Mon nom est Hazn lui dit-il. Le Prophète lui dit alors : Tu t’appelleras plutôt Sahl (qui signifie facile) Mais l’homme objecta : Je ne changerai pas le prénom que mon père m’a donné. Ibn al-Musayyib dit : La tristesse n’a cessé de nous accompagner depuis ce jour.
Al Tabari a dit : ‘ Le Prophète ne modifia pas les prénoms parce qu’il était interdit de se nommer ainsi mais par choix puisqu’on ne porte pas un prénom parce que le sens qu’il revêt nous caractérise mais pour nous distinguer les uns des autres. C’est d’ailleurs pour cela que les musulmans autorisent qu’une mauvaise personne se nomme Hasan (qui signifie bon) et qu’une personne corrompue s’appelle Sâlih (qui signifie vertueux). C’est ce que prouvent les propos du grand-père de ibn Al-Musayyib au Prophète qui lui dit : Tu t’appelleras plutôt Sahl (qui signifie facile) Mais l’homme objecta : Je ne changerai pas le prénom que mon père m’a donné. Il ne l’a pas obligé à changer de prénom ni n’a jugé qu’il était coupable d’un péché en le conservant. Et si c’était le cas il l’aurait obligé à le changer puisqu’il n’est pas permis au Prophète () de constater un acte blâmable et de le laisser passer alors qu’il a la possibilité de le changer.’ Fin de citation extraite du Sharh al-Boukhari de Ibn Battâl.
Et Allah sait mieux.