Jeu d'échec et de dames Fatwa No: 42530
- Fatwa Date:4-9-2001
Est-ce que le jeu d'échec ainsi que le jeu de dames sont licites ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Le jeu d'échec est réparti en trois cas :
Le premier cas : Que le jeu comprenne une récompense, alors c'est interdit. L'imam Ibn Abd Al barre a dit : " Si le jeu d'échec comprend une récompense alors c'est un jeu de hasard c.à .d. illicite. D'ailleurs c'est un consensus des Oulémas. "
Le deuxième cas : Que le jeu soit la cause de l'abandon d'une obligation ou de l'accomplissement d'un acte interdit, comme abandonner la prière, abandonner la piété filiale, dire des mensonges ou de proférer des faux serments. L'imam Ibn Taymiya a dit -concernant ce cas- : " les Oulémas sont unanimes que c'est illicite. "
Le troisième cas : Si le jeu ne comprend pas une récompense et qu'il ne soit pas la cause de l'abandon d'une obligation ou de perpétration d'un acte interdit, alors il y a une différence d'opinions entre les Oulémas :
- Un premier groupe d'oulémas pense que c'est illicite, d'autres ont dit que c'est
- Un deuxième groupe pense que c'est abhorré.
- Un troisième groupe pense que c'est permis.
Ce sont les écoles Hanafite et Hanbalite qui disent que le jeu d'échec est illicite.
Il a été certifié que l'imam Ali, qu'Allah soit satisfait de lui est passé par des gens qui jouaient au jeu d'échec, il a dit : " Quelles sont ces statues auxquelles vous vous attachez ? Il vaut mieux à l'un de vous qu'il touche à une braise jusqu'à ce qu'elle s'éteigne que de toucher à ces statues. "
L'école Chafiite dit que le jeu d'échec est abhorré. Mais l'imam Al Balkini, de la même école, a dit que c'est permis si le jeu ne comprend pas de choses interdites.
Il a été rapporté que les imams Said Ibn Jobaïre et Said Ibn Al Mossayeb ainsi que beaucoup de "Tabiines" (Adeptes des Compagnons du Prophète Salla Allahou Alaïhi wa Sallam) jouaient aux échecs.
L'école Malékite dit que le jeu d'échec est abhorré quand il est rare, mais si le joueur s'y adonne fréquemment alors son témoignage est récusé.
En résumé deux cas de jeu d'échec sont interdits sans aucune équivoque. Le troisième cas est selon la majorité des Oulémas, parmi eux les quatre écoles, soit illicite, soit très abhorré. Ce qui est suffisant pour réprimer le musulman sage de ne plus jouer à ce jeu.
Ce qui se dit pour le jeu d'échec, se dit pour le jeu de dames sauf pour le troisième cas où la gravité de l'acte dans le jeu dames est vraisemblablement moindre par rapport au jeu d'échec.
Et Allah sait mieux.