Mise en garde contre les questions du prétendant sur le passé de la fille demandée en mariage
Fatwa No: 453202

Question

Un prétendant est venu demander en mariage une fille qu’il aime beaucoup. Et elle aussi l’aime beaucoup. Il l’a questionnée sur son passé : A-t-elle commis des fautes ? Elle a nié avec force et ne lui a pas dit ce qu’il en était. Elle a dissimulé ce qu’Allah avait dissimulé aux gens. Cet homme qui a dit : j’ai confiance en toi, en ton comportement et tes mœurs. Je ne pense pas que tu aies pu commettre des fautes. Et si c’était le cas, je ne me marierais pas avec toi. S’il se marie avec elle, ce mariage serait-il invalide puisqu’il reposerait sur une tromperie, un mensonge. En effet, il lui a dit : Si tu avais fait des fautes dans le passé je ne me marierais pas avec toi. Or, la fille ne l’a informé de rien. Elle a tout nié et pense que le prétendant est convaincu. De son côté, lui n’a pas le moindre doute. En s’exprimant de la sorte, cet homme a-t-il lié le mariage à cette condition que la fille n’ait pas commise de faute dans le passé ? Quelle est la juste attitude que la fille devrait adopter ? Doit-elle s’éloigner de lui alors qu’elle est vraiment attachée et que lui aussi l’aime beaucoup ?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Il ne convient pas à un prétendant d’interroger la femme qu’il souhaite demander en mariage au sujet de son passé. Il doit plutôt prendre en considération sa situation actuelle :
Si en apparence elle est vertueuse alors qu’il se présente pour demander sa main et se marie avec elle. Si ce n’est pas le cas, qu’il la laisse et en cherche une autre.
S’il n’agit pas comme il convient et l’interroge sur son passé, il n’est pas permis à la femme de lui dire les péchés qu’elle a pu commettre. Elle doit absolument s’en repentir et dissimuler ses fautes.
Il lui est possible de recourir à ce qu’on appelle une métonymie, si cela est nécessaire. Elle fera allusion à autre chose en affirmant ce qu’elle veut lui faire entendre. Par exemple, elle pourra lui dire qu’elle n’a rien fait en ayant en tête qu’elle n’a rien fait après s’être repenti. Ce procédé dispense d’avoir à mentir comme l‘a dit Omar, qu’Allah soit satisfait de lui.
Le mariage a des conditions qui, si elles sont réunies, font qu’il est valide. Le fait que la fille n’est pas informé un prétendant de ses fautes passées n’a aucune incidence sur la validité du mariage.
Et Allah sait mieux.
 

Fatwas en relation