Un homme a contracté un mariage avec une femme et durant la demande en mariage elle l’a informé que dans le passé elle avait commis la fornication mais pas au sens propre, au sens figuré (pas de relation sexuelle directe mais la fornication par le regard, l’ouïe, l’envie). Elle lui a dit qu’elle s’était repentie mais en fait elle lui a menti puisqu’elle ne s’était pas repentie au moment de se marier avec lui. C’est-à-dire que le contrat de mariage a été fait avant son repentir. De son côté, lui a cru en ses propos. Son contrat de mariage est-il valide ou non ? Puisque comme nous l’avons dit, elle lui a menti et l’a trompé.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si toutes les conditions du mariage pour en garantir la validité étaient réunies – dont les plus importantes sont la présence du tuteur matrimonial et des témoins – alors le mariage est valide.
Ce que qui a été nommé comme fornication au sens figuré n’a aucune incidence sur la validité de ce mariage. Tout comme cela n’entre aucunement en ligne de compte par rapport à la divergence entre les savants sur le statut du mariage d’une fornicatrice. Puisque dans leur cas, il s’agit de la fornication au sens premier du terme, celle qui implique une peine légale.
Nous attirons l’attention sur le fait que cette femme a commis une erreur en informant son prétendant des péchés qu’elle avait commis dans le passé. Elle devait plutôt dissimuler ce qu’elle a fait. Dans un hadith, le Prophète () a dit : Quiconque d’entre vous a pu commettre une de ces saletés alors qu’il le dissimule comme Allah l’a dissimulé. S’il nous dévoile ce qu’il a fait, nous lui appliquerons la loi du livre d’Allah. Rapporté par Malik dans son Muwatta et Al-Bayhaqî dans Al-Sunan.
Dans son ouvrage Al-Tamhîd, Ibn Abd Al-Barr a dit : Ce hadith nous apprend que si un homme a commis la fornication, il lui est obligatoire de le dissimuler.

Et Allah sait mieux.