Jeûner au nom d’une personne vivante n’est pas valable Fatwa No: 45744
- Fatwa Date:16-5-2016
Mon père a 65 ans. Il est malade et cela l’empêche de bouger. Il n’est pas conscient de ce qu’il y a autour de lui (il a eu une attaque cérébrale). Il ne jeûne pas le Ramadan et nous n’avons pas les moyens de nourrir des pauvres pour lui. Est-il permis de jeûner pour lui de son vivant ? Donnez-nous une Fatwa le plus rapidement possible. Qu’Allah vous récompense.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si la personne en question est incapable de jeûner au point qu’il n’y ait en général pas d’espoir qu’elle guérisse, il lui est permis de ne pas jeûner et il lui incombe une compensation car Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
Un nombre déterminé de jours. Quiconque d'entre vous est malade ou en voyage, devra jeûner un nombre égal d'autres jours. Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. Et si quelqu'un fait plus de son propre gré, c'est pour lui; mais il est mieux pour vous de jeûner; si vous saviez ! (Coran 2/184).
Ibn ‘Abbâs (qu’Allah soit satisfait de lui de son père) a dit : Ce verset a été révélé comme dispense pour l’homme et la femme âgés qui ne peuvent pas jeûner. Au lieu de jeûner, ils doivent nourrir pour chaque jour un pauvre (Boukhari)
Si votre père ne trouve pas de quoi s’acquitter de cette compensation, celle-ci reste à sa charge jusqu’à ce qu’il soit capable de l’accomplir. Vous ne pouvez pas jeûner à sa place car jeûner au nom d’une personne encore vivante n’est pas valable selon les oulémas.
Tout ceci s’il possède encore toute sa raison. Mais s’il perd la raison, le jeûne et l’expiation ne sont pas obligatoires pour lui car il n’est plus concerné par les obligations religieuses. En effet, le Prophète () a dit :
Trois personnes ne sont pas responsables de leurs actes : l’homme endormi jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il devienne pubère, le fou jusqu’à ce qu’il recouvre sa raison. (Al-Nasâ’i)
Et Allah sait mieux.