L’épouse habite dans la maison du mari achetée par le biais d’un crédit usuraire
Fatwa No: 461080

Question

Mon mari a acheté une maison par le biais d’une banque – c’est-à-dire avec de l’usure – et dit que ce n’est pas de l’usure. Il est complétement convaincu de ce qu’il dit. Est-il permis d’habiter dans cette maison ? La prière qui y est faite est-elle valide ? Il l’a acheté avec un paiement échelonné sur dix ans ou plus. La banque ne prend que de très faibles intérêts qui restent malgré tout de l’usure. Mon mari dit que s’il achetait cette maison dans dix ans son prix serait beaucoup plus important que les intérêts qu’il paie à la banque. Je ne sais de qui il a entendu ces propos … Nous sommes dans un pays étranger et n’avons pas d’autre endroit où habiter.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si votre mari a acheté cette maison par le biais d’un emprunt usuraire et qu’il n’était pas contraint de le faire – c’est-à-dire qu’il n’avait aucun autre moyen de trouver un logement que de faire un emprunt usuraire – alors il a commis un péché puisqu’il n’est pas permis de faire un emprunt usuraire vu ce que cela contient d’entraide à consommer l’agent de l’usure.
Dans ce cas, votre mari a pour obligation de se repentir sincèrement. Les conditions du repentir sont expliquées dans la Fatwa numéro : 42272.
L’interdiction de l’emprunt usuraire concerne la personne qui a effectué l’emprunt et non l’argent qui a été emprunté.
A partir de là, il n’y a pas de mal à ce que vous profitiez de cette maison et y accomplissiez vos prières.
Aussi, on peut comprendre de votre question que votre mari a acheté cette maison dans le cadre d’une transaction appelée : location avec option d’achat. Si c’est le cas, le statut peut être différent en fonction des aspects de cette vente comme cela a été expliqué dans le décret émis par le Majma’ Al-Fiqh Al-Islâmî.
Dans tous les cas de figure, il n’y a pas de mal à ce que vous profitiez de cette maison en raison de ce que nous avons mentionné précédemment c’est-à-dire que le caractère d’interdiction est lié à la personne qui a empruntée et non à l’objet de l’emprunt.
Et Allah sait mieux.
 

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