Je ne savais pas que durant une période de pureté au milieu de jours de menstrues il fallait faire un bain rituel et prier. Des années se sont écoulées et je ne priais pas dans ce cas en raison du fait que j’en ignorais le statut. Dois-je refaire toutes ces prières ? Je ne suis pas sûr que durant toutes ces périodes de menstrues il y avait certains jours où j’étais pure.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Les savants ont divergé sur la question relative à la période de pureté au milieu de jours de menstrues : doit-on considéré que cela correspond à une véritable période de pureté et joindre chaque intervalle durant lesquels la femme a ses menstrues à l’autre, et entre les deux, durant la période de pureté, elle prie et fait tout ce que peut faire une femme en état de pureté ? Procéder ainsi est appelé Al-Talfîq (le fait d’ajouter les périodes de sang interrompues par des périodes de pureté les unes aux autres de façon à ce que le total ne dépasse pas la durée maximale des menstrues qui est de 15 jours). C’est l’avis de Malik, Ahmad, et un des deux avis attribués à Châfi’i.
Ou alors, dans ce cas, doit-on considérer que cette période furtive de pureté doit être assimilée à la période de menstrues, et, dans ce cas, la femme devrait ne pas prier. C’est cet avis qui est authentique selon les Chafi’ites et c’est aussi l’avis de Abou Hanifa. Procéder ainsi est appelé Al-Sahb (c’est-à-dire qu’elle retire à cette période de pureté le statut qui est le sien et agit comme si c’était une période de menstrues).
Le choix qui est le nôtre sur ce site est celui du procédé appelé Al-Talfîq. Ceci dit, si vous agissez en fonction de l’autre avis celui nommé Al-Sahb – surtout pour les années passées – alors il n’y a aucun mal à cela en raison de la difficulté que vous éprouveriez à rattraper toutes les prières que vous n’avez pas accomplies au cours des périodes de pureté furtives au milieu de périodes de menstrues. Vous imposer de rattraper toutes ces prières constituent dans ce cas une véritable difficulté et une gêne immense. Al-Subkî, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans son livre Al-Ibhâj : Il est permis à un ignorant d’imiter l’avis d’un savant et d’agir parfois en fonction des dérogations juridiques émises par les savants, quand un véritable besoin se fait ressentir, sans être à l’affut de ces dérogations. De ce point de vue il est possible d’affirmer que la divergence est une miséricorde puisque les dérogations sont une miséricorde. Fin de citation.
A partir de ce qui vient d’être dit, il ne vous est pas obligatoire de rattraper toutes les prières que vous avez délaissées durant les jours de pureté au milieu de votre cycle menstruel dans le passé.
Et Allah sait mieux.