Comment payer la Zakât d’un bien dont on a profité durant l’année de sa possession ?
Fatwa No: 462235

Question

Nous possédons une parcelle de terrain que nous tenons d’un héritage. Nous la cultivons – et ce n’est pas destiné au commerce – puis nous avons souhaité faire un commerce d’ustensiles de maison. Nous avons donc vendu deux parties de cette parcelle dans le but de faire du commerce. La valeur de chacune de ces parties dépassaient le seuil d’imposition. Et depuis la vente jusqu’à maintenant – la première partie a été vendue en 09/2019 et la deuxième en 07/2020 – l’argent de ces deux parties est mêlé dans le commerce et il n’est pas possible de les distinguer. Et je ne sais ni quand ni comment payer la Zakât alors que les dates d’acquisition de cet argent différent – depuis plus d’un an pour l’une et moins d’un an pour l’autre – sachant que nous avons dépensé de cet argent pour la maison, dans des dépenses alimentaires … Nous avons aussi dépensé de cet argent pour le reste de la terre qu’il nous reste, pour la cultiver et nous avons bel et bien déjà effectué certaines récoltes … La deuxième parte de la terre a été vendue dans le but de faire face aux frais de mariage mais l’argent a été joint à celui du commerce le temps qu’arrive la date du mariage. Les prix des marchandises du marché sont actuellement instables et elles dépendent des quantités et des délais.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Si la valeur des biens en possession du fidèle ont atteint le seuil d’imposition, qu’il les détient depuis une année hégirienne alors il lui incombe de s’acquitter de sa Zakât.
Si durant cette année on fait l’acquisition d’un autre bien qui n’est pas issu des fruits du premier bien alors on devra compter pour cette nouvelle acquisition une nouvelle année hégirienne. Ceci est l’avis de la majorité des savants contrairement à ceux de l’école Hanafite pour qui il faut joindre la Zakât du bien acquis en cours d’année au bien initial et ne pas faire un nouveau décompte qui lui est spécifique. Leur avis est plus simple pour faire les comptes et plus avantageux pour les pauvres.
Ceci étant, l’auteur de la question doit regarder la date à laquelle ses biens ont atteint le seuil d’imposition qui est le jour de la vente de la première partie de la parcelle de terre. Il est obligatoire de s’acquitter de la Zakât de cette partie après une année hégirienne révolue. On doit réitérer cette opération chaque fois que passe une année hégirienne. Puis on fera la même chose avec la deuxième partie de la terre.
Le plus simple est de prendre en considération la date de la première partie de la terre pour la totalité de sa Zakât même si une année hégirienne ne s’est pas complètement écoulée. Cela entrera dans le cadre de régler la Zakât avant l’écoulement d’une année ce qui est permis.
Nous attirons ici l’attention sur le fait que la Zakât est un droit pesant sur la responsabilité du fidèle et il n’en est pas déchargé par prescription.
Qui devait s’acquitter de la Zakât et ne l’a pas fait doit obligatoirement se repentir pour avoir été en retard et il doit la payer pour toutes les années passées.
Et Allah sait mieux.
 

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