Un homme adopte l’avis des savants qui considère que le divorce suspendu à une condition n’est pas effectif s’il a pour but de menacer l’épouse puis doute de son intention
Fatwa No: 462622

Question

Je me suis disputé avec mon mari après avoir conclu le contrat de mariage mais avant de l’avoir consommé. Il m’a envoyé un message Watts App dans lequel il a écrit : ‘’ Si tu fais ça alors tu es divorcé !’’ Et vu que j’étais en colère, j’ai fait ce dont il m’a menacé. Je l’en ai informé et il m’a dit : ‘’ Je voulais juste te menacer.’’ Et il a jeûné trois jours. Puis nous nous sommes mariés sans renouveler le contrat. Mais après quelques années, il a regretté de ne pas avoir renouvelé le contrat de mariage. Il a commencé à douter de l’intention qui était la sienne en m‘envoyant ce message Watts App. Il eut beau essayé de s’en souvenir mais en vain. Est-ce que nous vivons dans le péché ? Quelles en sont les conséquences sur les enfants que j’ai eus de lui ? Répondez-moi parce que je ne veux pas rester avec lui tant que je n’ai pas la conscience tranquille.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Ce qu’a fait votre mari correspond à suspendre votre divorce à une condition particulière, chose que vous avez faite, ce qui signifie que vous êtes la cause du parjure de votre mari.
La majorité des savants considèrent que le divorce est effectif que votre mari ait eu l’intention de vous divorcer ou uniquement de vous menacer. Aussi, pour cette question, l’avis de la majorité des savants est celui en fonction duquel nous délivrons des Fatwas sur ce site.
Avec ceci, si votre mari a eu uniquement l’intention de vous menacer à travers ce message et agit en fonction de l’avis des savants qui considèrent dans ce cas que le divorce n’est pas effectif, en se rangeant à leur avis par imitation et non en suivant ses passions ou en étant à l’affut des dérogations, alors il n’y a pas de mal à cela. Dans le livre Al-Durr Al-Mukhtâr et les annotations ajoutées par Ibn ‘Âbidîn, il est dit : Le fidèle n’a pas le droit d’annuler un acte accompli en imitant un autre savant parce que poursuivre l’accomplissement d’un tel acte a le même statut que si c’est le cadi qui en avait jugé ainsi, on ne peut pas annuler son jugement. Fin de citation.
En conséquence de quoi nous disons que vous êtes toujours sous sa tutelle maritale, que la vie conjugale est permise, les enfants vous sont bien affiliés à tous les deux. Il ne doit pas prêter attention aux doutes qui surgissent de façon à ne pas être en proie aux pensées obsessionnelles dont il serait difficile de se défaire.
Et Allah sait mieux.
 

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