Exposer des questions juridiques dont les gens ont besoin durant le sermon de la prière du vendredi
Fatwa No: 463123

Question

Est-il préférable que le sujet du sermon du vendredi soit limité aux exhortations, aux discours qui incitent aux bonnes actions et dissuadent des mauvaises, et ne pas parler des questions d’ordre juridique – comme les règles de la Zakât, du seuil d’imposition, des biens concernés, de ses ayants-droits et autre, de la dérogation d’accomplir deux prières obligatoires l’une après l’autre et les paroles des savants à ce sujet, et d’autres questions que les gens ont besoin de connaitre - ou est-il mieux de parler de ce genre de questions durant le sermon, de les expliquer, les détailler. Ceci parce que les gens ne se réunissent que pour la prière du vendredi. C’est donc une occasion de faire prendre connaissance de ces notions à la plus grande partie possible d’entre eux.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le principe de base concernant le sermon du vendredi est qu’il soit consacré aux exhortations, au rappel, à l’enseignement des fondamentaux de la foi, à faire aimer Allah aux serviteurs, à mentionner Ses bienfaits, le Paradis et l’Enfer, ce qu’Allah a préparé pour Ses alliés et Ses ennemis.
Mais il convient également que la personne qui prend en charge le sermon du vendredi enseigne aux gens ce dont ils ont besoin de connaitre comme règles de la religion. C’est ainsi que les sermons du Prophète () conciliaient entre ces deux aspects.
Dans son ouvrage Zâd Al-Ma’âd, Ibn Al-Qayyim dit en expliquant la conduite du Prophète () dans sa façon de faire des sermons : Il enseignait à ses compagnons, au cours de ces sermons, la croyance islamique et les lois de l'islam. Lorsque survenaient des événements particuliers, il ordonnait ou interdisait … Fin de citation.
Il dit aussi : Il prononçait un sermon à chaque moment en fonction de ce qu’impliquait le besoin et l’intérêt des musulmans … Fin de citation.
Il dit aussi : Ainsi étaient ses sermons du vendredi. Il enseignait les fondamentaux de la foi : la foi en Allah, Ses anges, Ses livres, Ses messagers, la foi en la rencontre du Seigneur, il rappelait l’Enfer et le Paradis, ce qu’Allah a préparé à Ses alliés et ceux qui L’obéissent, et à Ses ennemis et ceux qui Le désobéissent. Il emplissait les cœurs de ceux qui y assistaient de monothéisme et de foi, de connaissance d’Allah et de la façon dont Il a agi avec les peuples précédents. Ce n’était pas des sermons comme ceux des autres personnes qui ne parlent que des choses qui les concernent spécifiquement et consistent essentiellement à se plaindre de la vie et faire peur de la mort. De tels sermons ne permettent pas au cœur de faire vivre la foi en Allah et d’y inculquer le monothéisme pas plus que cela ne permet d’y ancrer une connaissance spécifique du Seigneur ni de rappeler comment Il a agi avec les peuples précédents. De tels discours ne suscitent pas l’amour d’Allah dans les âmes ou le désir de Le rencontrer. L’auditoire ne tire aucun profit de ce genre de discours si ce n’est qu’ils vont mourir et que leur argent sera réparti entre les héritiers, qu’on les recouvrira de terre. J’en frissonne, quel genre de foi peut bien émaner de tels discours ? Et quel genre de monothéisme, de connaissance, de savoir utile ?
Quiconque médite les sermons du Prophète () et de ses compagnons constatera qu’ils permettent de connaitre le droit chemin, le monothéisme, la mention des Noms et Attributs du Seigneur, les fondamentaux de la foi, la prédication, la mention des bienfaits divins qui le font aimer à Ses serviteurs, la façon dont Il a agi avec les peuples précédents ce qui les effraie de Ses rigueurs. Ses sermons ordonnaient de mentionner le Seigneur et de Le remercier ce qui leur permettait de L’aimer. Ils mentionnent la grandeur d’Allah, Ses Noms et Attributs ce qui Lui permet de les aimer. Tout comme il leur ordonne d’obéir à Allah, de Le remercier, de Le mentionner. L’auditoire repartait de ses sermons en ayant aimé Allah et en s’étant fait aimer de Lui. Fin de citation.

Et Allah sait mieux.
 

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