Mon mari m’a divorcé une première fois et m’a reprise en tant qu’épouse il y a quatre ans. Depuis sept jours, il m’a divorcé une deuxième fois et je suis actuellement dans ma période de viduité. Mon mari veut me reprendre en tant qu’épouse à condition que je lui concède la part de ma dot que j’ai déjà reçue et celle qu’il me reste à recevoir – il s’agit d’or – Il m’a dit : ‘’ à la première erreur que tu commettras je te divorcerai pour la troisième fois.’’ Est-ce que la religion lui donne raison concernant ces conditions ? Et que dois-je faire ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Votre mari n’a pas le droit de poser comme condition pour vous reprendre en tant qu’épouse que vous lui concédiez une partie de votre dot ou de tout autre partie de vos droits.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : Si les deux arbitres désignés pour leur réconciliation posent des conditions, ou que ce soient les deux époux qui le fassent, aucun des deux époux ne sera tenu de s’y soumettre. Par exemple, si l’un des deux exigent de ne pas subvenir aux dépenses, de ne pas répartir les nuitées équitablement entre ses épouses, il ne sera pas obligatoire de se tenir à de telles conditions puisque si cela n’est pas obligatoire avec l’accord des deux mandants alors cela ne l’est pas à fortiori avec l’accord des mandataires … Fin de citation.
Le fait que votre mari dise qu’il prononcera le troisième divorce à la première erreur que vous commettrez, c’est une simple promesse de divorce. Le divorce n’est pas effectif par ce biais.
Nous recommandons aux deux époux de se réconcilier. Il est d’ailleurs toujours préférable de trouver un compromis. Que des hommes sages interviennent – de sa famille et de la vôtre – et agissent en vue de préserver l’unité de la famille et pour qu’il y ait entre vous et votre mari par la suite une entente mutuelle pour éviter qu’un autre divorce ait lieu. Surtout s’il ne reste qu’un seul divorce sur les trois qui vous sont autorisés avant une séparation définitive. Et une telle éventualité est de la gravité que l’on sait.
Qu’Allah vous réunisse dans le bien et fasse en sorte que vous viviez toujours dans le bien.
Et Allah sait mieux.