L’héritage d’une somme dont on a appris l’existence très longtemps après le décès du défunt Fatwa No: 465742
- Fatwa Date:27-5-2023
Quarante ans après avoir réparti l’héritage de mon grand-père, nous avons trouvé dans ses papiers une autorisation pour exploiter une station d’essence qui est valable jusqu’à ce jour. Nous l’avons mise en vente et un acheteur s’est présenté. Il veut payer une somme importante pour cette autorisation.
La question est : de quelle façon doit-on répartir cette grosse somme d’argent après que tout ce temps se soit écoulé depuis la mort du grand-père ? Sachant que la plupart de ses garçons et ses filles sont décédés.
Doit-on répartir cette somme de la même façon que l’a été son héritage initial ? Ou doit-on recenser tous les héritiers vivants et répartir cette somme entre eux ?
Qu’en est-il des enfants du grand-père qui sont décédés ? Leurs enfants ont-ils droit à une part de cet argent ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
S’il s’avère que votre grand-père possède encore des biens ou tout autre élément de valeur alors il doit être réparti entre les héritiers initiaux au moment de sa mort comme a été réparti entre eux le premier héritage. Ceux d’entre eux qui sont morts, leurs parts doivent être réparties entre leurs héritiers et ne sont pas caducs en raison de leurs décès. Ainsi en est-il pour tous ceux qui sont morts par la suite, leurs parts reviennent à leurs héritiers.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Les héritiers parmi les hommes sont au nombre de quinze et chez les femmes de dix. Aussi, il n’est pas possible de procéder à la répartition de l’héritage qu’une fois après avoir recensé de façon correcte, claire et sans ambiguïté tous ces héritiers.
Ainsi, le plus prudent est de ne pas se contenter de cette réponse et de soumettre votre cas à un tribunal religieux ou d’interroger un savant de vive voix de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches.
Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers.
Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.