Ce que doit faire la femme qui a délaissé la prière durant ses métrorragies par ignorance Fatwa No: 466081
- Fatwa Date:12-6-2023
Il y a environ 13 ans, j’ai eu des métrorragies 11 jours après m’être purifié de ma période de menstrues. Je ne me rappelle pas exactement combien de temps cela a duré, peut être six ou sept jours. Je n’ai pas prié durant cette période parce que je pensais que je n’avais pas à le faire comme pour les menstrues. J’étais une jeune adolescente à l’époque et n’avais que peu de connaissance des règles de la religion, je ne savais pas ce qu’étaient les métrorragies.
Ma sœur m’avait dit que cela ne correspondait à des menstrues mais à des métrorragies sans me dire que je devais continuer à prier.
Ma question est : dois-je compenser ces prières malgré le fait que je ne me rappelle pas du nombre de jours où je ne les ai pas faites ? Si je devais les refaire, comment évaluer le nombre de jours à rattraper ?
Qu’Allah vous récompense par un bien.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Le sang qui s’écoule après 11 jours de l’interruption des menstrues est considéré comme étant des métrorragies et non du sang des menstrues. Ceci parce que la durée entre deux périodes de menstrues est de 13 jours pour les Hanbalites et de 15 pour la majorité des oulémas.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : Si 12 jours de pureté séparent deux périodes d’écoulement de sang, ces deux périodes ne peuvent pas être toutes les deux considérées comme des périodes de menstrues. Il n’est pas possible que cela soit une même période de menstrues puisque la période de pureté qui les sépare va au-delà du délai maximum que peut atteindre une période de menstrues. Ce ne peut pas non plus être deux périodes de menstrues différentes puisque la période de pureté qui les sépare n’a pas atteint le nombre de jour de pureté minimum requis. Fin de citation.
Le sang des métrorragies n’empêche pas de prier. La femme est dans ce cas du même statut que les femmes en état de pureté. Elle doit placer un tissu ou une couche empêchant le liquide de se répandre après s’être nettoyée. Elle doit faire ses ablutions pour chaque prière après l’entrée en vigueur du temps prescrit pour l’accomplir.
Ibn Qudâma dit : En résumé, la femme qui a des métrorragies ou des incontinences urinaires, ou des écoulements de liquide pré spermatique, ou une blessure qui ne cicatrise pas ou dans tout autre cas similaire ou l’écoulement d’une impureté ne s’interrompe pas et où il n’est pas possible de préserver son état de pureté, elle doit alors faire ses ablutions pour chaque prière après avoir lavé l’endroit en question en faisant le nécessaire pour se prémunir de tout écoulement d’impureté autant que possible. Fin de citation.
Et puisque vous avez délaissé ces prières par ignorance, vous devez donc les faire maintenant. Si vous avez oublié le nombre de prière en question, vous devez prendre vos précautions et accomplir autant de prière qu’il faut pour que vous considériez vous être déchargé de votre responsabilité.
Dans le Sharh Al-Kabîr de Ibn Qudâma il est dit : Si le fidèle ignore le nombre de prière qu’il n’a pas accompli il devra en faire autant qu’il faut pour avoir la certitude qu’il est déchargé de toute responsabilité … Fin de citation.
Et Allah sait mieux.