L’épouse lègue tous ses biens à son mari après sa mort parce qu’il lui a autorisé à travailler Fatwa No: 466129
- Fatwa Date:13-6-2023
Un mari et une femme travaillent. C’est le mari qui a tout l’argent. Son épouse lui a dit : Puisque tu me laisses travailler, tout mon argent après ma mort sera à toi. Est-ce que cela est permis, merci.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Que la femme lègue tous ses biens après sa mort à son mari – abstraction faite de la raison pour laquelle elle le fait – entre dans le cadre d’un testament en faveur d’un héritier. Or, nous avons déjà dit dans de nombreuses Fatwas qu’un testament en faveur d’un héritier est interdit par la religion et ne doit pas être mis en application qu’avec l’accord de l’ensemble des héritiers.
Si cette épouse a légué la totalité de ses biens à son mari alors ce testament ne doit pas être mis en application si ce n’est avec l’accord de l’ensemble des autres héritiers s’il y en a d’autres que le mari.
Si le mari est son seul héritier, alors il prendra possession de tous ses biens après son décès, à titre d’héritage et de testament. Dans le livre Kashshâf Al-Qinâ’, il est dit : Si un des deux époux lègue tous ses biens à son conjoint et qu’il n’a pas d’autres héritiers, alors le bénéficiaire du testament prendra possession de tous les biens à titre d’héritage et de testament. Fin de citation.
Cet avis est celui de l’école Hanbalite.
D’autres savants sont d’avis que ce testament n’est pas valide. Al-Mardâwî – de l’école Hanbalite – a dit dans son livre Al-Insâf : Si un des deux époux lègue tous ses biens à son conjoint, alors selon une première version le bénéficiaire du testament prendra possession de tous les biens à titre d’héritage et de testament. Et cet avis est celui qui est le plus juste de ceux mentionnés par les savants de l’école Hanbalite. La deuxième version mentionne que le tiers sera acquis par le biais du testament, puis, du reste, il obtiendra la part désignée dans les règles de l’héritage, et le reste ira au trésor public. Fin de citation.
Et Allah sait mieux.