Nous avons un imam qui s’est imposé aux gens et lorsqu’il se relève du Rukû’, il dit : ‘’ Allah entend celui qui le loue, ô seigneur – Sami’a Allahu Li Man Hamidah Yâ Rabb. ‘’ De nombreux fidèles ont discuté avec lui à ce sujet en lui expliquant qu’un tel ajout n’avait jamais été rapporté du Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) mais il n’a rien voulu entendre. Quel est le statut de ces paroles ? Sa prière est-elle invalide pour de telles paroles ? La prière des fidèles est-elle invalide s’il s’arrête de diriger leurs prières ?
Sachant que de telles paroles me perturbent et m’empêchent de me concentrer durant ma prière comme c’est le cas de nombreux fidèles.
Qu’Allah vous récompense par un bien.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Quand vous dites : ‘’ Nous avons un imam qui s’est imposé aux gens ‘’ si cela signifie qu’il a pris le rôle d’imam de force alors qu’il ne mérite pas ce poste alors son rôle d’imam est réprimandable, mais la prière effectuée derrière lui est valide. Si les fidèles le délaissent et mettent en avant un autre fidèle pour diriger leur prière alors celle-ci ne sera pas invalide. Dans son ouvrage Al-Majmû’, Al-Nawawi a dit : Occuper le rôle d’imam est réprimandable si les fidèles répugnent l’imam en question pour une raison blâmable sur le plan religieux. C’est le cas d’un dirigeant injuste, de qui prend le rôle d’imam de force alors qu’il ne le mérite pas, de qui ne se préserve pas des souillures, ou autre cas similaire. S’il ne s’agit pas d’un de ces cas alors cela n’est pas réprimandable. Le blâme revient plutôt à qui le répugne. Aussi, lorsque nous parlons de caractère réprimandable, cela concerne spécifiquement l’imam. Mais les fidèles qui le répugnent, le fait qu’ils prient derrière cet imam n’est pas réprimandable. Fin de citation.
Pour ce qui est des paroles de cet imam : ‘’ Allah entend celui qui le loue ô seigneur – Sami’a Allahu Li Man Hamidah Yâ Rabb ‘’ elles n’annulent pas sa prière ni celle des fidèles.
Dans son ouvrage Al-Mughnî, Ibn Qudâma dit : La deuxième catégorie : que l’imam prononce une formule de rappel ou une invocation qui n’a pas été mentionnée dans les Textes scripturaires. Par exemple, s’il dit : Amîn, Seigneur des mondes – Amîn Rabbu Al-‘Alâmîn. Ou s’il dit durant le Takbîr : Allahu Akbar Kabîran – ou autres propos similaires. Dans ces cas, il n’a pas à faire de prosternation puisqu’il a été rapporté que le Prophète () a entendu un fidèle dire en prière : Louanges à Allah, des louanges abondantes bonnes et bénies comme Il les aime et les agrée. Et malgré ces propos, il ne lui a pas ordonné de se prosterner. Fin de citation.
Et Allah sait mieux.