Donner la Zakât Al-Fitr en fonction de la valeur d’une denrée dont le prix a été fixé par l’état Fatwa No: 490018
- Fatwa Date:1-4-2024
Est-il permis de compter la Zakât Al-Fitr en fonction de la valeur d’une denrée dont le prix a été fixé par l’état, comme c’est le cas pour le blé dans mon pays ? Sachant que si le prix est de nouveau fixé librement, il y aura un grand écart avec la valeur de la Zakât.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La fixation du prix du blé par l’état n’a aucune incidence sur la Zakât Al-Fitr. Il ne fait aucun doute qu’il est suffisant pour s’acquitter de la Zakât Al-Fitr de donner la denrée alimentaire requise sans avoir à prendre en considération sa valeur.
Mais pour ce qui est de donner la valeur du blé en argent à titre de Zakât Al-Fitr, alors sachez que cette question, comme c’est le cas pour les autres biens soumis à la Zakât, est l’objet de divergence entre les savants. Cela fait partie des questions sujets à un effort de réflexion pour en déterminer le statut. Le plus prudent et ce qui est le plus à même de décharger le fidèle de toute responsabilité est sans aucun doute d’agir selon l’avis de la majorité des savants c'est-à-dire de ne pas donner la valeur en argent de la Zakât telle qu’elle soit sauf en cas de nécessité. Et c’est davantage le cas pour ce qui est de la valeur de la Zakât Al-Fitr, il faut à plus forte raison ne pas la donner en argent.
Toutefois, le fidèle qui considère que l’avis consistant à donner la Zakât Al-Fitr en argent est bien fondé ou imite les savants qui émettent cet avis, alors on espère que cela est suffisant pour qu’il s’acquitte de cette obligation, surtout s’il y a un intérêt à le faire.
Celui qui veut imiter l’avis de ceux qui considèrent qu’il est permis de donner la valeur en argent, il ne nous semble pas qu’il soit permis de donner la valeur du blé selon le prix fixé par l’état actuellement, et ce pour deux raisons :
La première : le prix fixé par l’état ne correspond pas au véritable prix de la denrée comme cela est connu de tous.
La deuxième : certains des savants qui ont autorisé à donner la valeur en argent ont restreint cette autorisation à la prise en compte de l’intérêt du pauvre et de chercher à faire ce qui est le plus utile pour lui. Et dans ce cas, la valeur de la denrée étant revue à la baisse, le pauvre n’y a pas intérêt.
Et Allah sait mieux.