Essuyer un pansement peut se faire autant en cas d’impureté mineure que majeure Fatwa No: 494500
- Fatwa Date:11-7-2024
J’ai eu un accident et j’ai été contraint de poser un pansement sur ma main. Il est interdit que ce pansement soit touché par de l’eau. Je dois donc passer ma main dessus lors de mes ablutions et de mon bain rituel. J’ai dû être en état d’impureté majeure volontairement. Est-ce que je bénéficie toujours de la dérogation me permettant d’essuyer le pansement ou dois-je compenser les prières une fois le pansement retiré ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Nous implorons Allah de vous accorder la santé et de vous guérir. Sachez qu’il est suffisant d’essuyer ce bandage si le laver vous est nuisible. Il est égal qu’il s’agisse d’une impureté majeure ou mineure, comme l’indique le hadith rapporté par Ibn Mâjah, selon Ali ibn Abi Talib qui a dit : Un de mes avant-bras s’est cassé, j’ai donc interrogé le Prophète () qui m’a intimé l’ordre d’essuyer mon bandage.
Il a aussi été rapporté de Ibn Omar – qu’Allah soit satisfait de lui – que du pus est sorti de son doigt. Il a donc appliqué dessus un tissu organique (ou végétal) et il faisait les ablutions ainsi. Et nous ne connaissons aucun compagnon qui se soit opposé à lui sur ce point.
Dans le livre Al-Rawd Al-Murbi’ avec ses annotations, il est dit : Qui se blesse et subit du tort en lavant la blessure, ou quand il essuie la blessure avec de l’eau, il doit effectuer le Tayammum à cet endroit et pour tout endroit où il subit du tort en le lavant, et même dans les endroits proches de la blessure. Et il lavera le reste. Toutefois, s’il ne subit pas de tort en essuyant la blessure, alors il lui incombe de l’essuyer avec de l’eau et c’est suffisant pour ne pas avoir à la laver. Ceci parce qu’essuyer avec de l’eau est une partie du lavage. Le Cheikh a dit : essuyer la blessure avec de l’eau est prioritaire par rapport à essuyer le bandage, et c’est mieux que le Tayammum. C’est ce qu’a rapporté Al-Maymûnî de Ahmad, et c’est l’avis pour lequel a opté Ibn ‘Aqîl. Fin de citation.
Et Allah sait mieux.