Une femme est décédée et a laissé son père, sa mère, trois frères germains et deux sœurs germaines Fatwa No: 496747
- Fatwa Date:31-8-2024
Nous souhaitons connaitre la répartition de l’héritage en fonction des informations suivantes :
La défunte est une femme.
L’héritage est de 100.000
Les héritiers de sexe masculin :
Son père
Trois frères germains
Les héritiers de sexe féminin
Sa mère
Deux sœurs germaines
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
En supposant que le défunt n’a laissé comme héritiers que ceux mentionnés, alors après le règlement des dettes et à l’exécution des testaments légal, s’ils existent, l’héritage devra être partagé comme suit :
La mère perçoit un sixième de l'héritage au titre de la réserve héréditaire à cause de la présence de plusieurs frères. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : [...] Mais s'il a des frères, à la mère alors le sixième [...] (Coran 4/11)
Ce qui reste après le prélèvement de la part de la mère revient à son père en vertu des droits d'agnation (Ta’sîb), car le Prophète () a dit : Attribuez d'abord les réserves héréditaires aux héritiers réservataires et ce qui reste sera pour le plus proche parent de sexe masculin. (Boukhari, Mouslim)
Les frères et les sœurs n’ont aucune part dans cette succession car ils en sont exclus par le père du défunt.
L’héritage doit donc être réparti en six parts : le père a droit à 5 parts et la mère a une seule. Et puisque le montant de l’héritage est de 100.000, alors le père a 83,333 et la mère 16,667.
Ensuite, nous attirons l’attention du frère qui nous pose cette question sur le fait que la question de l’héritage est très importante et épineuse au plus haut point. Ainsi, le plus prudent est de ne pas se contenter de cette réponse et de ramener votre cas à un tribunal religieux de façon à s’assurer que tous les héritiers légaux ont bien été pris en ligne de compte puisqu’il est possible qu’on ne prenne connaissance de l’existence de l’un d’entre eux qu’après avoir effectué des recherches. Il est aussi possible que le défunt ait laissé un testament, des dettes ou d’autres droits que les héritiers ignorent. Et il est bien connu que tout cela est prioritaire par rapport aux droits des héritiers. Dans ce cas, il ne convient pas de procéder au partage de l’héritage sans avoir consulté un tribunal religieux s’il en existe un. Et ce, de façon à réaliser les intérêts des vivants et des morts.
Et Allah sait mieux.