La restitution de l’or au prétendant en cas de rupture des fiançailles
Fatwa No: 502288

Question

J’étais fiancée, mais le destin n’a pas permis que le mariage ait lieu. Mon fiancé m’avait offert de l’or, dont un bracelet, mais durant la période des fiançailles, j’ai perdu le bracelet qui, malencontreusement a dû tomber.
Les fiançailles n’ont donc pas abouti mais il est reconnu que l’or doit lui être restitué.
Ma question est la suivante: concernant le bracelet perdu, dois-je lui envoyer sa valeur indiquée sur la facture (4900 livres égyptiennes) avec le reste de l’or, ou dois-je lui acheter un nouveau bracelet?
Dans le cas de l’achat d’un nouveau bracelet, dois-je en choisir un du même poids que celui perdu, au prix actuel de l’or, ou dois-je m’en tenir à sa valeur ancienne, telle qu’elle est mentionnée sur la facture (4900 livres égyptiennes)?

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
L’or offert par le prétendant à sa fiancée en tant que partie de la dot, connu dans certains pays sous le nom de Chabkah, doit être restitué à celui-ci en cas de rupture des fiançailles, car la femme n’a droit à aucune part de la dot avant la conclusion du contrat de mariage.
Selon la coutume, cet or est considéré comme un prêt entre les mains de la fiancée. Ce qui reste de l’or en sa possession doit être restitué tel quel.
Quant à ce qui a été perdu, il doit être remplacé par un or de même qualité. S’il n’a pas d’équivalent, sa valeur doit être restituée.
Cheikh Jâd al-Haqq, ancien grand imam d’al-Azhar, a déclaré: La Chabkah offerte à la fiancée, si elle a été convenue comme partie de la dot ou si la coutume l’associe à celle-ci, est considérée comme faisant partie de la dot. Elle doit être restituée telle quelle si elle existe encore, ou remplacée par un équivalent, ou remboursée à sa valeur si elle a été détruite. (Fin de citation, extrait des fatwas d’al-Azhar).
Ainsi, il te faut restituer l’or en ta possession. Quant au bracelet perdu, le prétendant n’est pas tenu d’accepter sa valeur d’achat. Il est donc nécessaire de le remplacer par un bracelet équivalent.
L’équivalent signifie qu’il doit avoir le même poids, la même fabrication et les mêmes caractéristiques.
S’il n’existe pas de bracelet équivalent, il ne sera pas garanti à son prix d’achat mais à sa valeur au moment de sa perte, car c’est à ce moment qu’il est devenu une dette.
Al-Buhûti, qu’Allah lui fasse miséricorde, a dit dans al-Rawd al-Murbi‘ Charh Zâd al-Mustaqni‘: L’objet prêté qui est perdu en dehors de l’usage pour lequel il a été emprunté... est garanti par sa valeur au moment de sa perte s’il n’a pas d’équivalent. S’il en a un, il est garanti par cet équivalent. Fin de citation. 
Et si vous parvenez tous deux à un accord différent à travers un consentement mutuel et sincère, cela n’engendrera aucun préjudice.
N’oubliez pas de faire en sorte que règnent la bienveillance et la générosité entre vous.
Et Allah sait mieux.
 

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