Mon contrat de mariage a été souscrit au tribunal légal mais le mariage n’est toujours pas consommé. Or je voudrais me séparer de mon époux pour plusieurs raisons et j’aimerais savoir quels sont mes droits ?
Je sais qu’il me doit la moitié du Mahr (la dot), et ce en vertu de la parole d’Allah, Exalté soit-Il, (sens du verset) :
Et si vous divorcez d’avec elles sans les avoir touchées, mais après fixation de leur mahr versez-leur alors la moitié de ce que vous avez fixé, […] (Coran 2/237).
Ma question est la suivante :
Le Mahr mentionné dans ce verset se limite-t-il au Mo’akhkhar (dot différée)? Ou bien s’agit-il de la somme du Moqaddam (dot avancée) et du Mo’akhkhar ?
Mon époux, a-t-il des droits sur moi? Ai-je d’autres droits sur lui ? Comment mettre un terme à cette relation ?Je vous serais reconnaissante de bien vouloir me conseiller, qu’Allah vous récompense.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sa famille et ses compagnons :  

Nous vous conseillons de ne pas insister à obtenir le divorce si vos raisons ne sont pas suffisamment pertinentes ou si vos problèmes sont susceptibles d’être résolus.

Au cas où le divorce s’avère inévitable, sachez qu’il ne saurait avoir lieu sans le consentement de votre époux. Vous n’avez pas le droit, ni vous ni le juge, de l’obliger à divorcer.

S’il accepte de prononcer le divorce sans contrepartie, vous aurez droit à la moitié du Mahr convenu (sa partie avancée et sa partie différée).

Par contre s’il s’abstient de vous répudier jusqu'à ce que vous lui rendiez ce qu’il vous a préalablement payé, ou que vous l’exemptiez de la moitié du Mahr  différé qu’il vous doit, il est tout à fait dans son droit.

Celui qui divorce d’avec son épouse avant la consommation du mariage n’a pas le droit de revenir sur la répudiation (à moins qu’il passe un nouveau contrat de mariage).

Quant à la femme divorcée avant la consommation du mariage elle n’a droit à aucune pension et ne doit pas observer la ‘Iddah (période de viduité). Cette question a été déjà traitée dans des Fatwas auxquelles nous vous renvoyons.