M’est-il permis d’acheter un appartement pour mon frère pour son mariage ou faire de même avec un de mes employés avec l’argent de la Zakat dont je suis redevable sans leur dire que c’est l’argent de la Zakat afin d’éviter de les mettre dans l’embarras, sachant que chacun d’eux a besoin d’un appartement et de ce soutien. Je vous remercie infiniment.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Acheter un appartement pour un pauvre au lieu de lui donner la Zakat sous sa forme monétaire normale est une sorte de paiement de la valeur de la Zakat. Cela a fait l’objet de controverse parmi les oulémas : est-il permis ou non à la personne de donner ce qui équivaut au montant de la Zakat dont il est redevable ?

Selon la majorité des oulémas, donner la valeur de la Zakat n’est pas permis et cela ne libère pas le donateur de l’obligation de la Zakat.

Cependant, certains estiment que cela est permis et libère le donateur de l’obligation de la Zakat.

Un troisième groupe distingue deux cas : selon eux il n’est pas permis de donner ce qui équivaut au montant de la Zakat sans qu’il n’y ait un intérêt pour le pauvre. Cela est permis seulement s’il y a un intérêt prépondérant en faveur du pauvre. L’opinion prédominante est que cet avis, en fonction des cas qui se présentent, est plus correct.

Par conséquent, il vaut mieux que vous payiez l’argent de la Zakat dont vous êtes redevable sous sa forme monétaire normale et de le donner aux pauvres, leur laissant ainsi le libre choix de le dépenser selon leur propre intérêt. C’est qu’il est bien probable qu’ils aient un besoin plus pressant que celui du logement, d’autant plus que, dans ce cas, vous vous serez acquitté de la Zakat à l’unanimité des oulémas.

Or, si vous préférez l’autre méthode, nous vous avons indiqué que sa validité dépend de la prépondérance de l’intérêt du pauvre et la certitude du besoin à remplir.

Cependant, la différence demeure énorme entre le fait d’agir en fonction d’un jugement prépondérant et d’un autre qui a fait l’unanimité des oulémas.