Les personnes atteintes de maladies physiques ou mentales sont redevable de l’aumône légale Fatwa No: 54881
- Fatwa Date:4-1-2015
J’aimerais vous demander si un frère malade doit s’acquitter de l’aumône légale. En effet, j’ai un frère qui souffre d’une maladie mentale depuis 24 ans, et mon père est décédé depuis 12 ans. Mon frère est interné dans un hôpital psychiatrique et mes frères et moi, nous nous sommes chargés de payer ses frais de traitement, sachant que cela a dépassé de loin son héritage. Ma question est la suivante : ce frère doit-il payer la Zakât ? J’aimerais recevoir une réponse, puisse Allah, exalté soit-Il, vous récompenser.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et à ses Compagnons :
De la question du frère, on déduit deux points : le premier concernant l’aumône légale due sur les biens de la personne malade et la réponse dans ce cas est que l’aumône légale n’a aucun lien avec la maladie. En effet, si un individu possède le seuil de redevabilité de la Zakât, après déduction des dettes et qu’une année lunaire s’est écoulée depuis que ce montant est en sa possession, il doit s’acquitter de l’aumône légale et la personne qui le prend en charge doit s’en acquitter pour lui et la payer à ses ayants droit.
De plus, il n’y a pas de mal à verser l’aumône légale au frère ou au proche parent pauvre, à l’exception des parents et ascendants et des enfants et descendants, car leurs frais sont à la charge de la personne qui en est responsable. Il est même préférable de la donner aux proches parents s’ils sont pauvres, en vertu du hadith : L’aumône donnée à un pauvre est une aumône, mais celle donnée à un proche parent est à la fois une aumône et une façon de préserver les liens de parenté. (Al-Tirmidhî: Hasan)
Ceci étant vrai pour celui qui ne prend pas en charge son frère ; mais s’il le fait, il ne doit pas lui donner d’aumône légale, car il doit assumer ses frais. Ainsi, s’il est aisé, il est obligé de prendre en charge les dépenses de son frère si ce dernier est pauvre et ce, qu’il ait reçu un héritage ou pas. Cela étant l’avis de la majorité des oulémas.
Et Allah sait mieux !