Une personne âgée de plus de quatre-vingts ans, nerveuse et qui ne jeûne pas. Comment ses enfants doivent se comporter envers elle ? Fatwa No: 55602
- Fatwa Date:15-5-2016
Le père de mon ami est âgé de plus de quatre-vingts ans. Il fait croire qu'il jeûne, mais les occupants de la maison le voient parfois en train de boire ou sortir du tabac de sa bouche. Étant donné qu'il est nerveux, le jeûne peut l'affecter, mais pas de manière significative. Lorsque quelqu'un lui fait une remarque, il répond qu'il jeûne et qu’il comprend les choses mieux que lui. Quelle est la solution sachant que ses enfants vivent avec lui et ont peur qu'il les mette à la porte ou autre. Doivent-ils payer une expiation à sa place en nourrissant un pauvre pour chaque jour, et tout en sachant que ce n'est pas le premièr Ramadan durant lequel il agit de la sorte ? Nous pensons qu'il a l'habitude de faire ces choses. Conseillez-nous.
Louange à Allah, et que la paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si cette personne a toutes ses facultés mentales et est douée de discernement, et si elle est capable de jeûner alors, elle doit obligatoirement jeûner. Si elle ne jeûne pas, elle commet un péché et doit rattraper les jours de jeûne manqués ; et dans ce cas, le fait de nourrir des pauvres ne sera pas valable. Par contre, si elle est incapable de jeûner en raison de son âge ou d'une maladie incurable, elle doit alors nourrir un pauvre pour chaque jour de jeûne manqué. Toutefois, il n'est pas permis de nourrir des pauvres pour lui de son vivant sans son accord. Quant à la preuve sur l’obligation de nourrir un pauvre, Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :
[…] Mais pour ceux qui ne pourraient le supporter (qu'avec grande difficulté), il y a une compensation : nourrir un pauvre. […] (Coran 2/184)
Ibn 'Abbâs, qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, a dit : Ce verset a été révélé comme facilité pour le vieillard et la femme âgée incapables de jeûner. Ils doivent nourrir un nécessiteux en guise de compensation pour chaque jour de jeûne manqué. (Boukhari)
La quantité est un mudd de nourriture c'est-à -dire environs 750 grammes par jour, que cela se fasse pour trente nécessiteux en une fois ou pour un nécessiteux pendant trente jours. Il est obligatoire pour celui qui connaît sa situation de le conseiller de la meilleure des manières. S’il accepte votre conseil, c’est une bonne chose. Et s’il refuse, aucune responsabilité n’incombe à la personne qui le conseille. Allah, exalté soit-Il, est certes Celui qui se charge de tout le monde.
Et Allah sait mieux.