En relisant les Fatwas propres au Ghosl, j’ai trouvé que dans la majorité d’entre elles, celui qui veut faire son Ghosl commence par nourrir l’intention puis prononce la Tasmiyya (le fait de dire Au nom d’Allah, le Tout Miséricordieux, le Très Miséricordieux ) mais comment mentionner le nom d’Allah lorsqu’on est dans la salle de bains, car je pense qu’il est interdit de le faire et en particulier dans le cas où il y ait aussi des toilettes ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Selon l’avis prépondérant des oulémas, le fait de prononcer la Tasmiyah dans le Ghosl du Djanaba, n’est pas obligatoire. Ibn Qodâmah, a dit dans son  Moghny  :  le fait de prononcer la Tasmiyya lors du Ghosl a le même jugement que le fait de la prononcer lors du Wodou’, même si dans le cas de Djanaba, son jugement est plus souple, car le Hadith de la Tasmiyya a été rapporté explicitement dans le cas du Wodou’.  Si vous vous lavez dans une salle de bains comprenant des toilettes, l’avis le plus probant est de ne pas prononcer la Tasmiyya par vénération pour le nom d’Allah, exalté soit-Il. Mieux vaut donc prononcer la Tasmiyya avant d’entrer dans la salle de bains.

(Mais il existe une autre opinion selon laquelle) il n’y a pas d’inconvénient à prononcer le nom d’Allah, exalté soit-Il, dans la salle de bains. Ibn Mouflih, le Hanbalite, a dit :  Il n’y a aucun mal à prononcer le nom d’Allah, exalté soit-Il, dans les toilettes , c’est l’avis de l’Imam Ahmad et celui d’un groupe d’oulémas.

L’évocation d’Allah dans les toilettes, fait l’objet de divergence entre les jurisconsultes, les uns l’autorisant et les autres jugeant cela détestable.

Le Malikite al-Hattâb, a dit : Les oulémas et les prédécesseurs ont divergé sur le fait de prononcer le nom d’Allah, exalté soit-Il, dans les lieux d’aisance : les uns ont permis de prononcer le nom d’Allah, exalté soit-Il, partout, y compris dans ces lieux. Ceci est l’avis d’al-Nakha’i, al-Cha’by, ‘Abd Allah Ibn ’Amr Ibn Al-‘As, Ibn Sirîn et Malik Ibn Anas. Quant à Ibn ‘Abbas, ‘Attâ’ et d’autres, ils ont jugé cela Makrouh (détestable).