La prière accomplie par quelqu’un qui ne peut pas effectuer certains de ses piliers Fatwa No: 71385
- Fatwa Date:6-1-2015
J’ai une grand-mère qui manquait à ses devoirs envers Allah en matière de prière. À présent, elle désire accomplir la prière, mais elle ne le peut pas en raison de son état de santé, son problème d’ouïe et l’impossibilité de lui faire parvenir l’information. Je vous demande si elle peut accomplir la prière sans répéter les Takbîrs, la récitation de la Fâtiha, et les différents piliers et obligations de la prière en raison de son état et parce qu’elle évoque Allah par signes, et en répétant le Tasbîh, le Takbîr et autres. Existe-t-il des actes que je peux accomplir pour elle et pour lesquels elle sera rétribuée alors qu’elle est encore en vie ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
La prière occupe une place privilégiée dans l’Islam car elle est le deuxième pilier après l’attestation de foi, et elle sera la première œuvre sur laquelle le musulman sera jugé le Jour de la résurrection.
De plus, Allah menace sévèrement celui qui prend la prière à la légère ou la délaisse. Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) :
· Vinrent à leur suite d’autres générations qui délaissèrent la prière et suivirent leurs passions, se vouant ainsi au malheur et à la perdition (Coran 19/59)
· Malheur à ceux qui, en faisant leur Salât, l’exécutent sans conviction ou s’en laissent distraire (Coran 107/4-5)
D’autre part, nous implorons Allah, exalté soit-Il, d’accepter le repentir de votre grand-mère. Elle doit savoir que la personne religieusement responsable n’est pas dispensée de la prière tant qu’elle a toute sa raison. L’avis de la majorité des oulémas est qu’elle doit rattraper toutes les prières qu’elle avait manquées, ceci si elle connaît le nombre de prières manquées. Sinon, elle doit continuer à rattraper les prières jusqu’à ce qu’elle pense qu’elle n’en doit plus aucune. Si ses enfants connaissent le nombre de prières qu’elle doit rattraper, ils doivent le lui préciser. Cependant, puisqu’elle passe par une période de faiblesse et de difficulté, elle doit prier selon sa capacité. Si par exemple, elle est incapable de réciter la Fâtiha, elle doit prier derrière l’un des membres de sa famille, et si cela n’est pas possible, se contenter de répéter “Subhân Allah (Gloire à Allah) et “Al-Hamdulillah” (Louange à Allah), “Lâ ilâha illa Allah” (il n’est de dieu digne d’être adoré en dehors d’Allah), “Allah Akbar” (Allah est le plus Grand), “Lâ Hawla wa lâ quwwah ilâ billah” (il n’y a de puissance et de force qu’en Allah). Et si elle est incapable d’accomplir certains piliers de la prière, tel que se tenir debout, elle peut l’accomplir en étant assise, et si elle en est incapable, elle l’effectue en étant allongée ; et si elle ne peut que faire des signes avec la main ou les yeux, elle doit l’accomplir de cette manière, sachant qu’elle n’est pas exempte de la prière puisqu’elle a toujours sa raison. Cependant, les piliers et les obligations de la prière qu’elle est incapable d’effectuer, deviennent dans ce cas-là non obligatoires.
Relativement aux œuvres qui lui seront profitables durant sa vie, on peut citer le fait de faire l’aumône à sa place avec l’intention que sa rétribution soit pour son compte, car cela lui sera profitable avec la volonté d’Allah, exalté soit-Il.
Et Allah sait mieux !