La personne dont la parole est prise en compte pour déterminer la Khalwa
Fatwa No: 72001

Question

J’ai divorcé de mon épouse, en prononçant la formule de divorce une seule fois, ceci avant la consommation du mariage et après que l’on se soit retrouvé en tête à tête (Khalwa). L’acte de divorce exige l’observation d’une ‘Iddah (délai de viduité) et me donne la possibilité de la reprendre par la suite. J’ai décidé de reprendre ma femme devant le juge, celui-la même qui avait accompli les procédures de divorce en présence de son père. J’ai demandé à son père que sa fille revienne sous ma tutelle et que cela soit inscrit dans les registres du tribunal de la sécurité et du mariage. Mais le père a refusé et m’a dit que je devais conclure un nouveau contrat de mariage avec de nouvelles conditions. J’ai alors demandé, devant le grand tribunal, le retour de mon épouse à Bayt At-Tâ’ah (retour forcé à la maison conjugale) mais le juge qui a examiné mon affaire n’était pas d’accord avec le contrat de divorce et a dit qu’il était non astreignant à moins que l’épouse avoue que j’aie eu une Khalwah avec elle, ou à moins qu’il y ait un témoin. Je jure par Allah, exalté soit-Il, qu’il y a eu une Khalwah entre nous à plusieurs reprises et il y a eu entre nous tout ce qu’il y a entre un homme et son épouse sauf le coït. Ma question est :
1- Si le juge a jugé que la Khalwah n’était pas retenue et refuse l’appel à l’épouse de rentrer au domicile conjugale (Bayt At-Taa’ah), quel est l’avis religieux au sujet de mon épouse avec laquelle je suis séparée si elle décide d'épouser un autre homme, en se basant sur le décret du grand tribunal ?
2- Est-ce qu’elle doit vraiment avouer qu’il y a eu une Khalwah entre nous pour que cela soit pris en compte, sachant que ce sont ses parents qui l’incitent à ne pas dire la vérité et à nier totalement la Kholwah.Qu’Allah vous guide à la bonne voie.

Réponse

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

 

La majorité des Oulémas affirme que la véritable Khalwah avec l’épouse a plusieurs conséquences comme le payement de tout le Mahr (dot) et l’observation d’une ‘Iddah et autres. On se réfère au témoignage de l’épouse pour savoir s’il y a eu une Khalwah. Si l’épouse dément ce que dit son mari et nie toute Kholwah avec lui, la parole retenue est celle de l’épouse. Al-Ruhaybâny, le Hanbalite, qu'Allah lui fasse miséricorde, dit : Si l’époux affirme qu’il y a eu une Khalwah entre lui et son épouse avant que le divorce n'ait lieu et réclame le droit de revenir sur sa répudiation on ne se réfère pas à ce qu’il dit et on ne lui permet pas de revenir sur sa répudiation si l'épouse dément ce qu'il a dit en disant par exemple : ‘Aucune Khalwah n’a eu lieu entre nous et tu n’as pas le droit de revenir sur ta répudiation. C’est au témoignange de l'épouse qu'on se réfère, et elle n’a pas droit à une pension ni à un logement. De même, si elle n’a pas encore pris possession de la dot, elle n’a droit qu’à la moitié, car même s’il affime devoir la totalité, elle, par contre, ne prétend qu’à la moitié du fait qu’elle dément ce qu’il dit lorsqu’elle affirme que la Khalwah n’a pas eu lieu .

Tel est l’avis religieux sur le fait de savoir à qui des deux époux on doit se référer au cas où l’homme prétend avoir eu une Khalwah avec son épouse et qu’elle démente ce qu'il dit. Quant à cette affaire en cours d'examen par le juge, vous n’avez d'autre choix que de prouver qu’une Khalwah a eu lieu entre vous et votre épouse ou accepter le décret du juge. Le divorce prononcé par le juge en fonction des données en sa possession est effectif. Cependant, cela ne rend pas permis ce qu’Allah a interdit si les données contredisent la réalité, et il n’est pas permis à l’épouse de se marier avec un autre homme tant qu’elle est toujours sous la tutelle du premier.

 

Et Allah sait mieux.

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