Le jugement dépend de la véracité de l'affirmation du mari relative à la falsification de l'acte de divorce Fatwa No: 74556
- Fatwa Date:27-4-2014
Mon mari m’a abandonné il y a treize ans, et cinq ans plus tard il m’a répudié. Il y a un an, j’ai décidé de me remarier, mais à ma grande surprise, mon ex-mari m’a téléphoné pour me dire que l’acte de divorce qui m'avait été envoyé était faux et qu’il ne m’avait pas répudié. Du point de vue religieux, m’est-il permis de conclure, avec l'accord de ma famille, un mariage légal (entre moi et mon présent époux) en attendant qu'une réponse soit donnée à ma demande de Khol’ que j’ai présentée devant le tribunal lorsque j’ai su que mon divorce était nul, ou bien cela est-il considéré comme un adultère ? Et si j’ai entretenu des rapports sexuels avec mon nouveau mari, sans être au courant de la nullité de l’acte de divorce, ai-je commis ainsi un péché ? Sachant que je suis liée à mon présent mari par un acte de mariage légal mais non-certifié, avec la connaissance de ma famille et de mon mandataire, parce que mon mari est marié avec une autre.
Louange à Allah et que la Paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si la répudiation dont vous avez eu connaissance n'est pas avérée du fait qu'elle aurait été falsifiée et infondée, vous êtes alors toujours sous la tutelle de votre premier mari, et vous n’êtes pas en droit de vous marier avec quelqu’un d’autre, jusqu’à ce que vous soyez séparé de votre premier mari par un divorce, un Khol’ ou par une décision d’un tribunal islamique et que vous ayez terminé votre période de viduité.
Par conséquent, votre second mariage est invalide et illégal. Si vous et votre présent mari ne saviez pas que vous étiez toujours sous la tutelle de votre premier mari, vous n'avez commis aucun péché, car dans ce cas votre mariage est un mariage de Chobha c'est-à -dire un mariage illicite conclu avec la conviction qu’il est licite. Cependant, le mariage est reconnu pour la filiation des enfants et une période de viduité doit être observée. Il vous incombe dans ce cas de vous séparer de ce second mari et d’attendre que vous soyez divorcée de votre premier mari par un verdict définitif, irrécusable ou que vous vous réconciliiez avec lui.
Cependant, si vous êtes certaine de la validité de votre divorce de votre premier mari et que ses prétentions relatives à la contrefaçon de l’acte de divorce étaient infondées, vous avez parfaitement le droit de vous marier avec un autre homme et votre mariage est dans ce cas valide auprès d’Allah, exalté soit-Il, car la décision du juge ne peut pas rendre licite une chose illicite, ni rendre illicite une chose licite. Dans ce cas, il ne vous est pas permis d’entretenir des rapports intimes avec votre premier mari.
Et Allah sait mieux.