Le sorcier a-t-il le droit d'hériter son père ? Fatwa No: 75060
- Fatwa Date:5-6-2006
Une personne qui pratique la sorcellerie a-t-elle en droit de bénéficier de l'héritage de son père ?
Louange à Allah. Paix et salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Il y a deux sortes de sorcelleries :
1/ La première consiste à faire des incantations ou utiliser des amulettes avec lesquelles le sorcier réussit à employer des diables pour nuire à une personne.
Cependant Allah dit : " Or ils ne sont capables de nuire à personne qu'avec la permission d'Allah." (Sourate 2/Verset 102)
Cette sorte de sorcellerie est fait partie du grand polythéisme qui fait sortir de l'Islam (apostasie) et celui qui la pratique est un idolâtre. S'il est ainsi, il n'a aucun droit dans l'héritage de son parent musulman. Car le Prophète, , a dit : "Le musulman n'hérite pas de l'incroyant et l'incroyant n'hérite pas du musulman." (Boukhari et Muslim).
2/ La deuxième sorte de sorcellerie est celle qui se pratique avec des potions et des drogues qui agissent sur l'esprit et le corps de la personne ensorcelée. C'est du libertinage et c'est aussi un péché capital qui peut conduire son auteur à l'incroyance, qu'Allah nous en protège. Néanmoins même si son auteur est un libertin on ne peut trancher qu'il soit devenu mécréant. Sur ce, il a le droit d'hériter de son parent musulman et son parent musulman hérite de lui aussi. Ceci au cas où la personne dont on parle est un sorcier.
Si la personne concernée n'est pas un sorcier mais le fréquente et le sollicite pour ensorceler une autre personne alors il y a deux éventualités :
1/ S'il sait que ce que fait le sorcier est de l'incroyance et malgré cela lui demande de le faire, convaincu que le sorcier connaît l'invisible, alors il est aussi incroyant que le sorcier.
2/ Le sorcier utilise des drogues…etc (ce qui ne rentre pas dans le polythéisme) ou bien sa sorcellerie est de l'incroyance mais celui qui le sollicite n'est pas au courant de cela, alors nous ne pouvons décréter qu'il soit devenu mécréant.
Et Allah sait mieux.