Notre imam a oublié quelque chose dans la prière, et il a accompli la prosternation de l’oubli. Il y avait derrière lui certains fidèles qui avaient manqué une partie de la prière. Et lorsque l’imam procéda aux salutations de la clôture de la prière, certains des fidèles venus en retard se sont levés pour achever leur prière sans procéder à la prosternation de l’oubli avec lui, alors que certains autres sont restés et ont accompli avec lui la prosternation de l’oubli. Lorsque l’imam a fait les salutations après la prosternation de l’oubli, ils se sont levés et ont achevé leur prière. Lequel des deux groupes a raison ? Que doit faire le groupe qui a tort ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons : 

Les oulémas eurent des avis divergents sur la question de savoir si les fidèles qui sont arrivés en retard à la prière doivent suivre l’imam dans la prosternation de l’oubli lorsqu'il procède à celle-ci après les salutations finales. Les hanafites et les hanbalites soutinrent que le fidèle doit suivre l'imam dans la prosternation avant de se lever pour rattraper ce qu’il a manqué dans la prière, en se basant sur la parole du Messager d'Allah () :  Et s’il (l’imam) se prosterne, prosternez-vous ( Boukhari et Mouslim). Le rattrapage du fidèle qui est arrivé en retard ne se fait qu’après l’accomplissement de la prière par l’imam. Or, dans ce cas l’imam n’avait pas encore complètement fini sa prière.

Les malékites et les chaféites soutinrent que le fidèle ne doit pas suivre l’imam dans la prosternation de l’oubli s’il la fait après les salutations finales et que ce fidèle doit se relever d’abord pour rattraper les Rak’ates qu’il a manquées et lorsqu’il achève sa prière, il doit procéder à la prosternation  de l’oubli. Ils se fondèrent sur le fait que l’imitation de l’imam par les fidèles prend fin lorsque cet imam fait les salutations finales. Alors si l’imitation de l’imam se termine, le fait de le suivre se termine aussi.

Quant au hadith cité par les oulémas qui adoptant le premier avis, il concerne l’imitation de l’imam par les fidèles dans la prière obligatoire elle-même. Il ressort de ce que nous venons de détailler sur les avis des oulémas que chacun des deux groupes a adopté un avis en accord avec une école jurisprudentielle bien fondée.