Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

Sachez que la mise en pratique des Hadiths faibles fait l'objet d'avis controversés entres les oulémas certains l'interdisent tandis que d'autres l'autorisent. Cependant l'avis prépondérant affirme qu'il est permis de mettre en application un Hadith faible s’il satisfait les conditions suivantes:

1/ L'objet du Hadith s'inscrit dans le cadre des actions de vertu ;

2/ L'action s'inscrive dans le cadre d'un principe communément mis en pratique;

3/ Le Hadith ne soit pas très faible;

4/ Celui qui le met en pratique ne croit pas au caractère obligatoire de l'action et que la raison de la mise en application du Hadith faible soit chez lui telle qu’éclaircie par Cheikh Ibn Taymiya dans ses propos suivants : " Les Oulémas énoncent que la mise en pratique du Hadith faible ne veut pas dire que cet acte devienne désirable se basant sur un Hadith qui ne constitue pas un argument suffisamment solide. Car énoncer qu'un acte est désirable est un verdict de la Charia qui ne peut être établi que sur la base d'un argument jugé valable par la Charia. Donc celui qui dit qu'Allah aime l'accomplissement d'un acte donné sans se baser sur un argument valable s'est permis de légiférer en Islam quelque chose qui n'est pas autorisée par Allah. Comme s'il établit par exemple l'interdiction ou l'obligation de l'accomplissement d'un acte donné. Les oulémas veulent dire qu'on peut accomplir un acte figurant dans un hadith faible, si et seulement si cet acte s'inscrit dans le cadre d'autres actes dont il est établi que l'accomplissement est accepté par Allah, sur la base de textes sans équivoque ou en s’appuyant sur l'unanimité des oulémas. Par exemple la récitation du Coran, la louange d'Allah, les prières, l'aumône, l'accomplissement des bonnes Å“uvres, l'abomination du mensonge, de la trahison, etc."   

5/ Lorsqu'il y a un hadith qui détermine la recommandation de certains actes, l’aversion d'autres, les récompenses et sanctions y afférentes ; mais nous ne savons pas qu'il est invalide, il nous est permis de le rapporter et le mettre en pratique.

Autrement dit l'âme espère cette récompense ou craint cette sanction. Exactement à l'exemple d'un homme qui connaît qu'on fait des bénéfices en commerçant, mais il apprend qu'avec le commerce de telle chose on fait beaucoup de bénéfices. Alors si cela est vrai il en tirera un avantage, sinon il ne supportera aucun préjudice.

Vous avez l'exemple dans des contes israélites de motivation et d'intimidation, les rêves, les propos des ancêtres et des oulémas, etc. et des choses pareilles qui ne peuvent pas constituer la base valable pour établir un verdict de la Charia qu'il soit recommandé ou autre.  Mais il peut être cité en matière d'incitation ou d'intimidation.  

6/ Lorsque des Hadiths, traitant des actes de vertu, comprennent une quantification et une précision tel que l'accomplissement d'une prière à un moment donné, une récitation précise ou selon une manière donnée ceci n'est pas permis parce que la recommandation de cette description précise n'a pas été établie sur la base d'un argument jugé valable par la Charia. Contrairement au cas où on rapporte ce qui suit : celui qui vient au marché et dit "la ilaha illa Allah…." sera récompensé par ……car l'invocation d'Allah, au marché est désirable compte tenu de l'environnement hostile…..

7/ En résumé ce qui est compris dans ce chapitre est valable pour être rapporté et mis en pratique dans le cadre de la motivation ou de l’intimidation mais pas pour l'établissement de verdicts ou de leur fondation. En plus la quantification de la récompense ou de la sanction dépend de l'existence d'un argument jugé valable par la Charia.  

Nous vous recommandons de bien lire et méditer cette fatwa que nous jugeons de grande valeur.

Et Allah sait mieux