Celui qui jure en formulant une exception dans son cœur Fatwa No: 78710
- Fatwa Date:19-6-2014
Ma tante paternelle m’a fait jurer sur le Noble Coran de ne pas adresser la parole à un certain nombre de gens ne faisant pas partie de mes proches. Avant de jurer sur le Coran, j’ai nourri l’intention en moi-même de faire exception d’une seule personne, mais elle ne le sait pas. Puis-je donc adresser la parole à cette personne ? Que se passe-t-il si je trahis mon serment et que je parle encore à ces gens ? Quel est mon châtiment sachant qu’elle a fait une invocation afin que je meure si je trahis mon serment et en leur parlant ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
Si les personnes ainsi que l’individu mentionnés sont des hommes qui sont non Mahrams par rapport à la sœur posant la question, il lui est alors interdit de leur parler de manière collective ou individuelle , car la femme n’a pas le droit de parler avec un non Mahram sauf en cas de besoin et sans faire preuve de complaisance, sans s’isoler avec lui et sans être dévoilée.
Par contre, si les personnes mentionnées sont des femmes ou des mahrams à qui il n’est pas interdit d’adresser la parole, alors votre tante paternelle n’a pas le droit de vous faire jurer de ne pas leur parler ou de vous l’interdire.
Quoi qu’il en soit, si vous avez juré en formulant une exception dans votre cœur, votre intention est prise en compte et vous ne trahissez pas votre serment en parlant à la personne pour qui vous avez formulé une exception. Les savants disent que le serment repose sur l’intention de celui qui jure et non sur l’intention de celui à qui l’on jure sauf, si l’on jure devant un juge ou une personne qui a un droit sur celui qui jure, car le serment repose alors sur l’intention de celui à qui l’on jure. Ils s’appuyèrent pour cela sur la parole du Prophète () : Le serment repose sur l’intention de celui à qui l’on fait ce serment. (Muslim)
De même, le serment de celui qui est contraint de jurer n’est pas valable selon les savants. Donc, si votre tante paternelle vous a vraiment contrainte à jurer sans droit de le faire, il ne vous incombe aucune expiation dans le cas où vous feriez ce que vous avez juré de ne pas faire.
Et Allah sait mieux.