L'histoire mentionnée ne concerne pas Bilâl, qu'Allah soit satisfait de lui Fatwa No: 81152
- Fatwa Date:23-5-2017
On dit que Bilâl, qu'Allah soit satisfait de lui, s’est rendu un jour chez le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) avec une quantité de dattes et que ce dernier lui a demandé d'où elle provenait. Bilâl, qu’Allah soit satisfait de lui, a alors informé le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) qu’il l’avait échangée contre deux dattes de qualité inférieure et le Prophète (Salla Allahou Alaihi wa Sallam) lui a dit qu'il s'agissait d'une pratique usuraire.
Comment est-ce possible ? S'il s'agit d'une pratique usuraire, une datte de qualité inférieure a-t-elle la même valeur qu'une datte de qualité supérieure ?
Louange à Allah et que la Paix et la bénédiction d’Allah soient sur Son Prophète et Messager Mohammed ainsi que sur sa famille et ses compagnons :
L'histoire mentionnée ne concerne pas Bilâl, qu'Allah soit satisfait de lui, mais Abû Sa'îd al-Khudrî et Abû Hurayra, qu'Allah soit satisfait d'eux, ont rapporté que : Le Prophète () envoya un homme à Khaybar et celui-ci lui apporta des dattes de bonne qualité. Le Prophète () lui demanda : - "Toutes les dattes de Khaybar sont-elles ainsi ?" – "Non, par Allah, ô Messager d'Allah. Nous achetons une mesure (sâ'a) de ce type de dattes contre deux mesures de dattes de qualité médiocre et deux mesures contre trois mesures.", répondit l'homme.
– "Ne faites pas cela. Vendez les dattes de qualité médiocre contre des pièces d'argent et achetez, par le moyen de ces pièces d'argent, des dattes de bonne qualité.", dit le Prophète ().
Les dattes de qualité médiocre n'ont pas la même valeur que les dattes de bonne qualité, mais étant donné que les dattes font partie des marchandises pour lesquelles on peut craindre une pratique usuraire, et pour couper court à une telle pratique, le Prophète () a indiqué qu'il faut les vendre puis acheter avec le fruit de cette vente une qualité supérieure.
Le Prophète () a dit :
L’or pour l'or, l'argent pour l'argent, le blé pour le blé, l'orge pour l'orge, les dattes pour les dattes, le sel pour le sel, la même catégorie pour la même catégorie ; la même quantité pour la même quantité et quiconque augmente ou réclame une augmentation devient usurier . Dans une autre version on trouve : Lorsque ces catégories sont différentes vous pouvez vendre comme bon vous semble sous réserve, toutefois, que ce soit de main en main (rapporté par Boukhari).
Et dans une autre version : [...] car je crains que vous tombiez dans la Ramâ et la Ramâ' fait partie du Riba (l'usure).
Et dans une autre version encore : Un homme dit au Prophète () : - O Messager d'Allah, il nous arrive d'échanger un cheval contre plusieurs chevaux et un bon chameau contre plusieurs chameaux. - Il n'y a pas de mal à cela si l'échange a lieu en main propre, car ces marchandises peuvent être différenciées quant à leur qualité tant que l'échange a lieu en main propre parce que cela ne fait pas partie du Ribâ al-Fadl. , dit le Prophète ().
Et Allah sait mieux.