Si le mari dit des choses inconvenantes quand il est en colère, serait-ce une formule de divorce ? Par exemple, il a dit à son épouse enceinte qu’il la laissera dès qu’elle accouchera, ou qu’il prendra son enfant et la laissera, ou que quand elle accouche, elle sera libre de partir et de chercher un autre mari. Seraient-ce des formules de divorce ? Si vous pouvez, je voudrais des preuves du Livre et de la Sunna.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

L’homme ne doit pas se mettre en colère pour le moindre problème, surtout avec son épouse, car la vie conjugale est fondée sur la patience, la tolérance, l’indulgence et la clémence mutuelles entre les deux époux.

Dans un moment de colère, l’homme doit se comporter de la manière que le Prophète () lui a indiquée : il doit tenir sa langue, s’asseoir s’il est debout, faire les ablutions et demander la protection d’Allah, exalté soit-Il, contre le diable maudit.

Le divorce pendant une crise de colère est le plus fréquent, mais cela n’empêche pas qu’il prenne effet, car si on jugeait invalide le divorce prononcé par les maris en colère, il n’y aurait quasiment pas de divorce.

Selon les oulémas, le divorce prononcé au moment de la colère n’est invalide que dans un seul cas : si cette colère est tellement intense que l’homme perd conscience ou devient inconscient de ce qu’il fait, par analogie avec la personne contrainte et avec l’aliéné.

Le Prophète () a dit :

 La répudiation et l’affranchissement d’un esclave dans un moment de grande colère sont nuls et non avenus  (Ahmed et Ibn Mâdja).

C’est également le cas, par analogie, de celui qui a perdu conscience, car il ne sait pas ce qu’il fait ni ce qu’il dit. Et la grande colère est assimilable à la contrainte, selon l’avis prépondérant.

Dans votre cas, il convient de consulter les tribunaux islamiques dans votre pays ou, à défaut, un savant connu pour son attachement aux préceptes de la religion.