Un homme a non seulement été privé de ses droits mais a aussi été contraint à subir des dégâts considérables Fatwa No: 82292
- Fatwa Date:23-1-2017
Un homme a non seulement été privé de ses droits mais a aussi été contraint à subir des dégâts considérables. Quelques années après, j’ai découvert que c’était à cause d’accusations infondées.
1- Qui est responsable des lourdes pertes dont cet homme a été la victime ?
2- S’il y a des dettes issues de ces fausses accusations, et non seulement des pertes, qui est responsable de les rembourser ?
3- Supposons que cet homme soit devenu incapable de gagner son pain et de rembourser ces dettes, ses enfants doivent-ils les rembourser ? Et si oui, dans quelle mesure ce remboursement est-il contraignant ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Celui qui est la victime d’une injustice ou qui a été privé de ses droits doit faire de son mieux pour repousser cette injustice et récupérer ses droits. S’il ne parvient pas à le faire, à cause de son manque de moyens, de pouvoir ou autre, Allah, exalté soit-Il, le vengera de celui qui l’a lésé au Jour de la Résurrection, où (sens du verset) Les injustes n’auront ni ami zélé, ni intercesseur écouté (Coran 40/18).
D’après Abû Hurayra, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :
Certainement chacun de vous récupérera ses droits le Jour de la Résurrection au point que la brebis sans cornes obtiendra réparation de la brebis cornue (Mouslim).
Et d’après Aïcha, qu’Allah soit satisfait d’elle, le Prophète () a dit :
Celui qui s’approprie indûment ne serait-ce qu’un empan de terre, sera condamné à le porter sous la forme d’un carcan équivalant aux sept couches de terre de la surface volée (Boukhari et Mouslim).
Le responsable de ces pertes est celui qui les a provoquées. Si c’était vous, alors la responsabilité vous incombe, et si c’était quelqu’un d’autre qui vous a dupé ou accusé à tort, il est responsable devant Allah, exalté soit-Il, et devant tout le monde, au cas où la vérité soit dévoilée.
Si vous êtes incapable de prouver votre innocence, vous resterez coupable devant les gens et vous devez rembourser vos dettes prouvées ; et si vous décédez, vos héritiers devront les rembourser en puisant dans vos biens si vous en avez, à moins que vos créanciers ne vous fassent la remise de ces dettes.
Sachez que les injustices ne restent pas sans punition, et tout injuste qui croit avoir échappé au châtiment divin ici-bas a un rendez-vous avec son Seigneur, exalté soit-Il, qu’il ne pourra jamais rater. D’après Abû Hurayra, qu’Allah soit satisfait de lui, a dit :
Quiconque a commis une injustice à l’égard de son frère, en portant atteinte à son honneur ou autre, qu’il lui demande de lui pardonner, avant que ni dinar ni dirham ne lui soient d’aucune utilité. S’il a fait de bonnes œuvres, il devra compenser l’injustice qu’il a commise et verra le fruit de ses bonnes actions transféré au profit de son frère (la victime). S’il n’a pas de bienfaits à son actif, on lui imputera les mauvaises actions de son frère, puis on le jettera dans le Feu (Boukhari).
Celui qui s’approprie par la ruse ou par la force un droit qui ne lui appartient pas aura commis une injustice et se sera ainsi approprié une partie de l’Enfer. Le Prophète () a dit :
Je ne suis qu’un être humain ; aussi, lorsque vous me présentez vos litiges, il se peut que certains d’entre vous se montrent plus habiles que d’autres dans l’exposé de leurs arguments, si bien que je leur donne raison en fonction de ce que j’entends. Donc celui auquel j’octroie un droit quelconque appartenant à son frère, qu’'il ne le prenne pas car je ne fais là que lui donner une partie de l’Enfer (Boukhari et Mouslim).
Et Allah sait mieux.