En 1998, j’ai acheté une maison en Irlande à l’aide d’un prêt bancaire. J’avais l’intention de vendre cette maison et de profiter de la différence de prix entre son achat et sa revente. J’ai appris que c’était de l’usure et que c’était un péché majeur, et depuis, j’éprouve des regrets amers. Maintenant, j’utilise cette maison comme lieu de résidence pour ma famille et je ne peux pas la vendre, car le loyer est le double des versements dus à la banque. J’essaye de rembourser maintenant le prêt en dépensant toutes mes économies, et j’espère amortir ma dette dans le délai le plus bref. Ma question est la suivante : suis-je autorisé à profiter de la différence de prix si je vends la maison, car cette différence atteindra quatre fois le prix de la maison ? Et existe-t-il une expiation pour ce péché ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Les prêts à intérêt sont illicites et celui qui obtient ce genre de prêt doit se repentir et demander le Pardon d’Allah, exalté soit-Il. S’il peut rendre l’argent qu’il a emprunté sans payer les intérêts, il doit absolument le faire, et si ses créanciers l’obligent à les payer, il les paye et ce sont eux qui supporteront le péché. S’il peut rembourser sa dette en une seule fois, de sorte à se libérer le plus vite possible de ses obligations imposées par le contrat usuraire, il doit le faire.

Celui qui a acheté une maison par le biais d’un prêt usuraire, puis se repent a le droit de louer cette maison ou de la vendre au prix qu’il veut, même plusieurs fois le prix d’achat.

Quant à l’expiation de celui qui a signé un contrat usuraire, elle consiste au repentir, au regret et à la demande du Pardon d’Allah, exalté soit-Il, ainsi qu’à la multiplication des bonnes actions, car Allah exalté soit-Il, permet ainsi l’expiation des mauvaises. Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) :  Les bonnes Å“uvres dissipent les mauvaises  (Coran 11/114).

Et Allah sait mieux.