Je dois tout d’abord vous remercier pour votre réponse sur la position de l’Islam vis-à-vis des maladies psychiques. En fait, la maladie qui a fait l’objet de ma question, la schizophrénie, est un dysfonctionnement héréditaire provoqué par une carence génétique. Les personnes schizophréniques craignent des choses imaginaires et ressentent parfois que les gens vont les attaquer et se moquer d’elles. Elles entendent des voix qui les incitent parfois à se suicider ou à boire de l’alcool. Le taux de suicide est fort élevé parmi elles. Et comme elles ressentent que la société est leur ennemi, elles s’éloignent des gens. Je voudrais savoir dans quelle mesure l’Islam excuse l’aliéné ? J’ai lu dans un article que celui qui passe le mois de Ramadan en état d’aliénation ne doit pas rattraper le jeûne. Quelles sont les autres dispenses de l’aliéné en Islam ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Le fait que l’aliéné soit excusé pour ce qu’il fait pendant son aliénation ne fait pas l’objet de divergence, car d’après Ali, qu’Allah soit satisfait de lui, le Prophète () a dit :  Trois personnes ne sont pas responsables de leurs actes : l’homme endormi jusqu’à ce qu’il se réveille, l’enfant jusqu’à ce qu’il devienne pubère, le fou jusqu’à ce qu’il recouvre sa raison  (Al-Tirmîdhi, al-Nasâ’i, Abû Dâwûd, ibn Mâdja et Ahmed).

Lorsque ce dernier recouvre la raison, il ne doit rattraper ni les prières ni les jours de jeûne manqués pendant son aliénation.

Quant à la Zakât, son tuteur doit l’acquitter au moment prescrit, sans attendre qu’il recouvre la raison. S’il ne le fait pas, l’obligation de l’acquitter ne disparaît pas avec le temps et l’aliéné doit l’acquitter dès qu’il se rétablit. Il en est de même pour ses dettes personnelles à l’égard d’autrui avant sa folie et pour le Hadjj obligatoire, s’il avait le devoir de l’accomplir avant sa maladie et qu’il ne l’a pas fait.