Qui est Salâh al-Dîn al-Ayyûbî ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Il y a beaucoup à dire au sujet de Salâh al-Dîn al-Ayyûbî, qu'Allah lui fasse miséricorde. Celui qui désire connaître ce sujet en détail n’a qu’à consulter les livres de biographies et parmi eux le livre intitulé Siyar a’lam al-Nubalâ’ de al-Dhahabî. Mais il n’y a pas de mal à ce que nous en donnions un bref aperçu :

Il s’agit du sultan al-Nâsir Abû al-Mudhaffar Salâh al-Dîn Yûsûf ibn Ayyûb. C’est un combattant et commandant musulman fondateur de la dynastie ayyubide en Egypte et en Syrie. Il est né à Tikrit en Iraq en 532 H. d’origine kurde. Il a étudié dans des instituts religieux, a mémorisé le Coran et étudié les sciences religieuses, les hadiths et la poésie.

Il a vécu 10 ans à Damas à la cour de Nûr al-Dîn, sultan des Seldjoukides et accompagné son oncle Shirkûh dans des expéditions militaires contre les Fatimides en Egypte (559- 562 H). A la mort de Shirkûh, Salâh al-Dîn lui succéda comme vizir en Egypte, renforça son autorité et anéantit rapidement le pouvoir fatimide. Nûr al-Dîn l’accusa d’insurrection et apprêta une expédition pour le combattre mais il mourut entretemps. Salâh-al-Dîn déclara alors son indépendance et s’intronisa sultan d’Egypte.

Après sa victoire sur les Fatimides, Salâh al-Dîn commença ses guerres par la conquête du Yémen et de la Palestine, prit Damas, Alep et Mossoul. Ensuite, il commença à combattre les croisés en Palestine et les vainquit dans la bataille de Hattin. Jérusalem se trouva libérée de leur occupation. Puis, il fit face à Richard Cœur de Lion le roi d’Angleterre dans la troisième croisade. Les Chrétiens ne purent reprendre Jérusalem et les batailles se terminèrent par le traité de Ramleh. Il ne resta plus entre les mains des croisés qu’une bande côtière étroite qui s’étendait entre Sûr et Jaffa. La réputation de Salâh al-Dîn comme homme courageux, généreux et digne se répandit en Europe.

Salâh al-Dîn n’était pas seulement un combattant courageux mais un homme cultivé qui aimait les sciences et encourageait les savants. Il a bâti des mosquées, développé l’irrigation et construit des forteresses et des remparts en Egypte et à Damas. Il mourut dans cette ville (589 de l’Hégire) et y fut enterré.