Je suis âgé de treize ans et j’aimerais vous poser deux questions :
1- S’il arrive que je rate la Salât de l’ ‘Asr et que je désire la rattraper le lendemain, quelle est la formule appropriée que je devrais dire pour exprimer cette intention ? Devrais-je dire : Je vais rattraper la Salât obligatoire du ‘Asr ? Ou y a-t-il une formule alternative ?
2- Que dois-je dire lors de l’accomplissement de la Salât du Eid al-Fitr ou du Eid al-Adha ou au moment de prononcer la takbira de l’Ihram ( Allah Akbar au début de la prière) ?Merci de me donner une réponse satisfaisante car je suis somalien et il n’y a presque pas de savant musulman dans le pays européen où je réside auquel je pourrais m’adresser. De plus tous mes camarades d’études professent le christianisme.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Celui qui veut accomplir la Salât obligatoire ou qui veut rattraper ce qu’il a raté ne doit pas formuler oralement une intention quelconque pour ce faire ; par contre il est tenu de nourrir dans son cœur l’intention d’accomplir telle ou telle prière.

Le fait de le faire verbalement avant la Salât est une innovation religieuse, l’important étant ce qui est dans le cÅ“ur et non ce qui est prononcé oralement. Le hadith du Prophète () confirme cette notion :

 Les actes ne valent que par leurs intentions   (Boukhari, Mouslim)

Ainsi en est-il de l’accomplissement de la Salât des deux Eids et de toute autre Salât : l’intention ne doit pas s’exprimer verbalement ; celle-ci est nourrie dès que l’on décide de prier en ayant à l’esprit la prière que l’on va accomplir, car l’intention suit la connaissance que l’on a de ce qu’on veut faire, ce qui revient à dire qu’il suffit de prononcer la takbira de l’Ihram (en disant Allahou Akbar ou Allah est Le Plus Grand) au moment de commencer la Salât sans dire :  J’ai l’intention de faire telle ou telle prière .

Le frère qui s’est enquis à ce sujet doit savoir qu’il n’est pas licite de retarder la Salât au-delà de son temps imparti sans raison valable ; de plus, s’il la retarde il doit la rattraper de toute urgence aussitôt qu’il s’en rappelle en se repentant et non pas le lendemain au moment de la même prière.

Nous vous recommandons vivement de vous tenir sur vos gardes face à vos camarades auxquels vous avez fait allusion dans votre lettre de peur qu’ils ne corrompent votre religion et vous entraînent à commettre des actes susceptibles de provoquer la colère de votre Seigneur et de vous mettre au rang des malheureux dans cette vie ici-bas et dans votre vie future.