- Je suis de Russie et chez nous, la prière de la fête est accomplie avec quatre Takbîrs avant la récitation de la première Rak'ah et trois après la récitation de la seconde Rak'ah. Est-ce correct, car nous savons que selon la sunna, les Takbîrs dans les deux Rak'ahs sont proclamés avant la récitation ?
2- Il existe une seule mosquée dans notre village, où l’imam accomplit la prière de la fête de la manière susmentionnée qui déroge à la sunna. Il existe un groupe qui accomplit la prière de la fête conformément à la sunna, mais en dehors de la mosquée. Est-il valable de rejoindre la prière de ce groupe ou doit-on accomplir la prière de la fête derrière l’imam dans la mosquée, même si sa prière déroge à la sunna ?
Je désire une réponse rapide et argumentée.

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

La manière d’accomplir la prière de la fête citée dans la question est celle des hanafites et d’Ahmed dans une version rapportée de lui. Ils disent que la prière de la fête contient six Takbîrs supplémentaires, dont trois sont proclamés dans la première Rak'a avant la récitation et trois autres dans la seconde après la récitation. Certains Compagnons ont accompli la prière de la fête de cette manière.

Il se peut que vous ayez compté dans la première le Takbîr al-Ihram, ce qui fait effectivement quatre Takbîrs.

Or, l’avis prépondérant à ce propos est celui des châfé'ites disant que les Takbîrs supplémentaires de la prière de la fête sont au nombre de douze, dont sept sont prononcés dans la première Rak'a après le Takbîr al-Ihram, et cinq autres dans la seconde après le Takbîr du redressement, compte tenu des hadiths Marfû's à ce sujet. Al-'Aynî a cité 19 avis différents sur le nombre et le moment de la prononciation des Takbîrs supplémentaires, puis a conclu :  Les divergences viennent du fait que le Prophète () a appliqué ces variantes dans des circonstances différentes .

Quoi qu’il en soit, bien que le premier avis ne soit pas prépondérant, cette question reste un point de divergence entre les oulémas depuis le temps des Compagnons et ne doit pas être une cause de division des musulmans, car, comme l’a dit l’imam Ahmed, le consensus des musulmans est un argument décisif et leur divergence est une miséricorde immense.

Vous pouvez donc prier avec l’imam de la mosquée ou avec le groupe de priants susmentionné et rien à vous reprocher dans les deux cas.