Il désire ardemment étudier la Charia mais il a échoué dans sa tentative de l’apprendre dans un pays arabe Fatwa No: 89477
- Fatwa Date:26-11-2018
J’ai un problème et à cause de celui-ci je vis sous pression et je suis dépressif. J’ai 20 ans et je mets tout en œuvre pour observer les rites de l’islam. J’ai appris plus de 25 parties du Coran. Il y a deux ans, l’imam de la mosquée m’a envoyé dans un pays arabe afin que j’étudie la Charia. Il m’a encouragé à faire cela et m’a promis de me nommer imam à mon retour. Je rêve de devenir imam non pas pour la réputation mais pour guider les gens et leur apprendre la vérité. Lorsque je suis allé dans ce pays, je l’ai détesté car les cours étaient mixtes et la pratique de l’Islam était faible. Je suis donc revenu. Lorsque je suis revenu, tout le monde m’interrogeait sur ce qui m’était arrivé et je l’ai racontée à plus de cent personnes. J’ai découvert que beaucoup de gens se réjouissaient de mon échec. Ces gens n’étaient pas heureux de me voir voyager pour apprendre la science religieuse. Quant à l’imam et certains frères, ils étaient tristes de ce qui m’était arrivé. Aujourd’hui, j’étudie dans une université locale mais je ne souhaite pas faire ces études. Je ne veux qu’étudier la Charia. Je désirais ardemment étudier la Charia mais je n’ai pas pu faire de sacrifice pour cela car je trouve qu’il est difficile de quitter ma famille et mon environnement pour étudier. J’ai appris une bonne partie de la science religieuse à travers ma participation à des stages et à travers la lecture de livres mais cela ne me fait pas atteindre le rang de celui qui se consacre à l’étude des sciences religieuses. Je me sens hypocrite car je n’ai pas pu faire des sacrifices pour ces études.Il y a un jeune frère musulman qui étudie au lycée et qui planifie de voyager dans un pays arabe afin d’obtenir des connaissances religieuses et pour une quelconque raison, je souhaite qu’il n’en ait pas la capacité mais je sais que cela est une erreur de ma part. Je joue avec ce frère le rôle qu’ont joué certaines personnes avec moi jusqu’au moment où j’ai échoué dans mes études lorsque j’ai voyagé. Que dois-je faire ? J’ai accompli la prière de la consultation plus de cent fois avant de revenir dans mon pays et je ne sais pas si cela fait partie du décret d’Allah ou si c’est à cause du refus de consentir des sacrifices car j’ai perdu l’espoir d’étudier les sciences religieuses et je n’ai pas trouvé la force de poursuivre mes études dans un autre pays. Je souhaite obtenir une réponse.
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Pour commencer, nous vous recommandons de vous détendre et de ne pas penser à une affaire qui fait partie du passer car y penser en permanence peut avoir des conséquences funestes. Vous devez reprendre votre vie et regarder vers l’avenir. Il vous est possible de continuer à participer aux sessions de formation religieuse qu’organisent les centres islamiques tout en vous efforçant d’acquérir des connaissances, et en faisant preuve de sincérité vis-à -vis d’Allah et en étant soucieux de transmettre la science religieuse et de prêcher avec sagesse et bonne exhortation en collaboration avec vos frères musulmans.
Sachez que rien ne se produit sans que ce ne soit par décret d’Allah. Allah, Exalté soit-Il dit : Nous avons créé toute chose avec mesure. (Coran : 54/49) Et cela comprend le fait que vous ayez délaissé ces études, et le fait que vous soyez la cause de ce délaissement à cause de votre manque de patience ne contredit pas cela.
Quant au fait que vous essayiez de diminuer l’ardeur d’un autre jeune qui est résolu à voyager pour étudier les sciences religieuses, cela est une erreur. Vous devez au contraire être une aide pour lui et l’encourager à voyager tant que ces études reposent sur une méthode correcte. Le fait qu’il y ait de la mixité ne doit pas être un obstacle empêchant un musulman de rejoindre ces cours tant qu’il a besoin d’apprendre ce qui est obligatoire, ne craint pas la tentation et ne peut trouver une institution d’enseignement où cette mixité est absente. Dans ce cas, le musulman doit craindre Allah autant qu’il peut.
Et Allah sait mieux.