Le mari d’une femme a plus de droit sur elle que ses propres parents Fatwa No: 89708
- Fatwa Date:3-1-2019
Mon ami s’est séparé de son épouse par un divorce révocable, parce qu’elle était acariâtre et très entêtée, et ne cessait de se quereller avec lui pour la moindre cause. Une fois, son père est venu dans la maison de mon ami, s’est disputé avec lui et avec sa famille, puis a décidé de prendre sa fille sans la permission de son mari. Mon ami a réitéré plusieurs fois que le mari avait plus de droits sur la femme que son père, mais en vain. Maintenant, cette épouse refuse de revenir à son mari. Quelle est la disposition de la Charia à propos de cette situation ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :
Selon les jurisconsultes, dès que la femme se marie, son mari a plus de droit sur elle que son père, et elle doit lui obéir avant d’obéir à ses parents. Ibn Taymiya a affirmé : Dès que la femme se marie, son mari a plus de droits sur elle que ses parents et l’obéissance à son mari est prioritaire . Et d’ajouter : A l’unanimité des imams, elle ne doit pas sortir de son foyer sans sa permission, même si son père ou sa mère ou d’autres encore lui ordonnent de le faire .
Ainsi le père de cette femme a mal agi en prenant sa fille du foyer de son mari sans sa permission, même s’il s’est comporté ainsi au cours de la période de viduité de cette femme après un divorce révocable, car elle est toujours son épouse et son mari a le droit de la reprendre, même malgré elle. Si cette femme a volontairement obéi à son père en cela, elle a ainsi commis un péché, et elle doit absolument revenir à son foyer conjugal, tant que le mariage est en vigueur.
Nous conseillons à son mari de faire de son mieux pour se réconcilier avec elle, de s’en remettre en le faisant à Allah, exalté soit-Il, puis en recourant à ceux qui ont une influence sur elle et sur sa famille. Si les efforts de réconciliation n’aboutissent pas, il peut saisir le tribunal islamique ou, à défaut, recourir au jugement des musulmans les plus sages.
Et Allah sait mieux.