J’ai ouvert un magasin de chaussures il y a huit mois mais celui-ci ne fonctionne pas bien et ne me permet pas de couvrir mes dépenses mensuelles. Maintenant je possède uniquement des marchandises destinées à la vente mais je n’ai pas d’argent. Auparavant, je payais la Zakat sur l’argent que je déposais à la banque. Je payais la Zakat sur mon argent et sur les marchandises. Aujourd’hui, je n’ai plus le moindre sou et je n’arrive plus à vendre mes marchandises. Si cette situation continue, comment pourrais-je payer la Zakat au prochain Ramadan ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons :

Si une année entière s’est écoulée durant laquelle vous êtiez en possession de biens destinés à la vente ou du capital avec lequel vous avez acheté ces biens, et que celui-ci équivalait ou était supérieur au Nisâb (seuil à partir duquel la Zakat devient obligatoire) vous devez en principe payez la Zakat à hauteur de 2,5% des biens. Mais si vous n’avez plus d’argent à votre disposition et qu’il ne vous est pas possible de vendre un certain nombre de marchandises pour payer la Zakat, celle-ci devient alors une dette que vous devrez rembourser dès que vous pourrez. Si vous payez la Zakat en nature en donnant par exemple un certain nombre de marchandises dont la valeur équivaut au montant de la Zakat, alors nous espérons que cela soit valide surtout si vous voyez dans cette méthode un intérêt pour les pauvres. Les hanafites sont d’avis – et c’est également un ancien deuxième avis des chaféites - que le propriétaire de biens commerciaux peut payer la Zakat en espèces ou en nature. Selon eux, on peut payer la Zakat en donnant des biens commerciaux dont la valeur équivaut au montant de celle-ci.

En revanche, la nouvelle école chaféite, et c’est sur cet avis que reposent ses fatwas, affirme que la Zakat sur les biens de commerce doit être payée en argent et non pas en nature. C’est également l’avis des hanbalites et des malékites selon les propos apparents de ces derniers.

Et Allah sait mieux.