Il n’est pas permis de priver une personne de son droit à l’héritage
Fatwa No: 9022

Question

Ma question se rapporte à une femme mariée qui a un fils et son mari vit encore avec elle. Cette femme a confié sa part de l’héritage de son père à ses frères et leur a demandés de ne donner cet argent à personne après sa mort (elle entend par là son mari et les parents de son mari), car elle est sûre qu’ils vont s’emparer de cet argent et qu’ils ne vont pas le dépenser dans les intérêts de son fils unique, et parce que son mari est faible face à ses parents avides. Quelle est la sentence de la Charia à ce sujet ; qu’Allah vous récompense ?

Réponse

Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.

Il n’y a pas d’inconvénient à ce que cette femme laisse son argent chez ses frères pour le garder et l’investir pour elle, tant qu’elle est vivante. Mais elle n’a pas le droit de leur demander de ne le donner à personne après sa mort, car l’argent, après sa mort, ne sera plus à elle, mais à ses héritiers.

Elle n’a pas le droit de demander que ceux-ci soient privés de quoi que ce soit de l’héritage, à moins d’en léguer un tiers, au maximum, à d’autres personnes qui ne font pas partie de ses propres héritiers. Elle peut demander par exemple de donner après sa mort le tiers de ses biens aux pauvres, aux nécessiteux et à différentes œuvres de bienfaisance ; c’est son droit. C’est une aumône qu’Allah, exalté soit-Il, a donnée à l’être humain pour augmenter ses bonnes œuvres après son décès. Cela est prouvé par le hadith du Prophète () qui dit : Allah vous a donné en aumône le tiers de vos biens au moment de votre décès pour augmenter vos bonnes œuvres . (Rapporté par Ahmed et Ibn Madja).

 

Et Allah sait mieux.

Fatwas en relation