Conflit entre un homme et son ex-femme sur la valeur de la dot Fatwa No: 90563
- Fatwa Date:6-8-2019
Un homme a épousé une femme. Il devait lui donner en guise de dot un ensemble de bijoux en or (collier, bracelet...), mais il l’a répudiée avant de lui donner sa dot. Étant donné que le montant de la dot n'avait pas été convenu au moment du mariage, un conflit est survenu entre eux sur ce qu'il allait lui donner. Il y a deux catégories de bijoux : l'une d'une valeur de 20 000 et l'autre d'une valeur de 140 000. L'homme prétend avoir eu l'intention de lui donner celle d'une valeur de 20 000 alors que la femme prétend que l'intention était de lui donner celle d'une valeur de 140 000.
Comment trancher cette affaire ?
Louange à Allah et que la paix et la bénédiction soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses Compagnons:
Les savants, qu'Allah leur fasse miséricorde, divergèrent en cas de conflit entre les deux conjoints sur la valeur de la dot sans qu'aucun des deux n'ait de preuve de ce qu'il avance.
L'avis le plus juste à ce propos est sans doute celui selon lequel chaque conjoint doit jurer de sa véracité. Si l'un des conjoints jure et que l'autre s'y refuse, c'est alors la parole de celui qui a juré qui est prise en compte. Quant au cas où chaque conjoint jure de sa véracité, la dot sera alors la dot habituelle versée à une femme de niveau social analogue.
Dans le cas mentionné, chaque conjoint doit donc jurer que le collier sur lequel ils s’étaient mis d’accord avait telle valeur. Si l'un des conjoints jure et que l'autre s'y refuse, c'est alors la parole de celui qui a juré qui est prise en compte.Quant au cas où chaque conjoint jure de sa véracité, la dot sera celle versée habituellement à une femme de niveau social analogue.
En résumé, la femme percevra la dot versée habituellement à une femme de son rang social si les deux conjoints jurent de leur véracité ou refusent tous deux de jurer de leur véracité. Il est toutefois à noter que la femme ne recevra pas plus que ce qu'elle prétend et pas moins que ce que l'homme prétend.
Nous vous conseillons cependant de porter l'affaire devant un tribunal islamique proche de chez vous ou, à défaut, devant l’imam des musulmans ou le représentant de la communauté musulmane si vous vous trouvez dans un pays ne possédant pas de tribunal islamique.En effet, ce genre de question nécessite une juridiction islamique afin de trancher le conflit et pas une simple fatwa.
Et Allah sait mieux.