peut-on impliquer son mari et ses enfants dans un nindhr sans leur demander leurS avis?J'ai fais un nindhre et j'ai promis à allah que si je ne peux pas jeuner pour cause de maladie ou de vieillesse,mon maris ou mes enfants le feront pour moi,malheureusement mon mari n'était pas content en me disant que je n'avais pas à prendre une si grande décision sans son avis,surtout qu'il est moudéine et il évite les nindhres.que dois-je faire en ce qui le conserne et même pour mes enfants?s.v.p.

Louange à Allah.  Paix et Salut sur Son Prophète.

Cher sœur,

Le vÅ“u est en principe un engagement envers Allah, Exalté soit-Il, qui n’est pas imposé par la Charia et par conséquent ne peut-être imposé à autrui. Se référant au Hadith où le Prophète,  , précise deux conditions pour autoriser un vÅ“u :

1/ Eviter que ce soit un péché.

2/ Qu’il ne s’agisse pas d’une chose qu’on ne possède pas ou qu'on est incapable de faire.

Ce Hadith fut rapporté par Boukhari, Muslim et An-Nassaï.

Ceci dit, si la personne en question s'est engagée à jeûner si un voeu se réalise, elle est tenue de remplir sa promesse votive si le fait qui conditionne cette promesse a lieu. Aucune autre personne n'est obligée de le faire, fut-ce son mari ou ses enfants. Si elle est incapable, de manière continue, de tenir sa promesse votive, elle est obligée d'expier son serment.

A cet égard, nous attirons son attention sur trois points :

1.   En vertu de la Sunna, le tuteur ou le parent de celui qui a fait un voeu peut jeûner à sa place si celui-ci meurt avant de remplir son engagement. Nous nous basons Ã  ce propos sur le Hadith rapporté par Boukhari et Muslim et narré par Ibn Abbas qu'Allah soit satisfait de lui et de son père. Dans ce Hadith, le Prophète, , a conseillé à une femme de remplir la promesse votive de sa mère décédée  en jeûnant à sa place.

2.   Le vÅ“u est en principe détestable et ce en vertu du Hadith rapporté par Muslim, d'après Ibn Omar,  qu'Allah soit satisfait de lui et de son père, où le Prophète, ,  a interdit de faire de telles promesses, le seul profit à en tirer étant le fait d'obliger un avare à dépenser.

3.   Il est interdit à une femme de s’engager à jeûner en présence de son mari, le privant ainsi de ses droits conjugaux, à moins d’obtenir sa permission, C'est pourquoi les jurisconsultes confèrent à l'époux le droit d'interdire à son épouse de s'engager à jeûner pour une longue durée.

Et Allah sait mieux.