Qui a le droit prioritaire de faire la toilette mortuaire d’un homme qui n’a auprès de lui que son épouse et sa mère ? Laquelle des deux ?

Louange à Allah et que la paix et la bénédiction d'Allah soient sur Son Prophète et Messager, Mohammed, ainsi que sur sa famille et ses compagnons :

L’épouse a le droit prioritaire de faire la toilette mortuaire de son mari. En ce qui concerne la mère, il lui est interdit de le faire, à moins qu’il n’y ait personne apte à s’acquitter de cette charge, une épouse ou un homme même s’il ne fait pas partie des proches parents.

Dans son ouvrage al-Madjmou`, al-Nawawi a dit : Si le décédé a une épouse, il est permis à cette dernière de faire sa toilette mortuaire sans qu’il y ait de divergence à ce sujet chez les Chaféites. Telle fut l’opinion de tous les Imams sauf Ahmad selon une opinion rapportée de lui. Toutefois, l’épouse a-t-elle la priorité en la matière sur les proches parents masculins paternels ? Il y a deux opinions citées par al-Chirâzi, dont la plus correcte, selon la majorité, stipule que non. La priorité est donnée aux proches parents paternels masculins, puis aux proches parents masculins, puis aux hommes étrangers à la famille, puis à l’épouse, puis aux femmes interdites en mariage. Cette opinion est celle d’al-Chiràzi dans l’ouvrage intitulé al-Tanbîh, et d’al-Djordjâni dans l’ouvrage intitulé al-Tahrîr. Quant à la seconde opinion, choisie par al Bandaneeji, elle indique que l’épouse a un droit prioritaire à cet égard.

D’autres jurisconsultes estiment que chacun des époux a le droit prioritaire de faire la toilette mortuaire de son conjoint sur les autres proches parents paternels. Le Malékite Al-Kharchi a dit, commentant la parole de Khalîl ( Si le mariage est valide, les époux ont la priorité en la matière) :   C’est à dire, si l’un des deux meurt, l’autre a la priorité pour la toilette mortuaire sur les autres proches. Si ceux-ci lui disputent ce droit, le juge prononce le verdict en faveur du conjoint. En effet, la règle de base stipule que celui qui dispose d’un droit confirmé bénéficie d’un jugement en sa faveur .