La famille de la femme est plus qualifiée pour la marier Fatwa No: 99560
- Fatwa Date:26-9-2007
J'ai fait la connaissance d'une jeune femme, pieuse et belle, par l'intermédiaire de ma sœur. Cette dernière m’a informé qu'elle avait un enfant et avait divorcé suite à des problèmes entre sa famille et son mari. Je l'ai demandée en mariage mais ses parents ont refusé. Pour être honnête, je suis décidé à l'épouser mais nous ne trouvons pas de Waliye, tuteur, parmi ses frères vu qu'ils veulent tous la marier à un cousin proche, malgré son refus. Elle m'a dit qu'elle pouvait m'épouser en prenant pour Waliye un cousin éloigné. Ma question est la suivante : est-ce légal ou non ? Qu'Allah vous récompense.
Louange à Allah. Paix et Salut sur Son Prophète.
Cher frère,
Le Prophète -- a dit : "Point de mariage (valide) sans Waliye" (rapporté par Ibn Habban et Al-Hakem et authentifié par ce dernier).
Il -- a aussi dit : "Si une femme se marie sans l’autorisation de son Waliye, son mariage est nul, son mariage est nul. Si le mariage est consommé, elle garde la dot en compensation de la relation sexuelle. S’ils se disputent (la femme et son waliye), le gouverneur est le Waliye de celle qui n’en a pas. " (rapporté par les cinq sauf An-Nassaï).
Ces deux Hadiths prouvent que le mariage n’est légal qu’avec un Waliye, que la femme ne peut ni se marier sans son consentement, ni marier une autre femme.
La personne la plus qualifiée pour marier la femme est son père puis le père de son père puis ses ascendants hommes, ensuite son fils puis le fils de son fils puis ses descendants hommes, sinon son frère (issu des mêmes parents), puis son frère du même père, sinon leurs fils puis leurs descendants, sinon ses oncles paternels. Si le parent le plus proche est déchu de son autorité, celui qui le suit dans cette hiérarchie l'acquiert et si tous sont déchus de cette autorité, le gouverneur, représenté par le juge, est celui qui la marie, ceci en vertu du Hadith du Prophète : "Le gouverneur est le Waliye de celle qui n’en a pas".
Puisque les parents de cette femme sont vivants, ils sont les plus qualifiés pour la marier et elle n'a pas le droit de charger autrui de conclure son contrat de mariage et celui qui désire l’épouser n’a pas le droit non plus d’y consentir, à moins qu’il ne soit établit que les parents de la femme ne sont pas compétents en raison d’une perversion manifeste ou qu'ils veulent lui porter préjudice au profit de leurs propres intérêts.
En refusant ce prétendant reconnu pour sa piété, ils risquent de l'entraîner vers les dangers de l'adultère, ce qui est, à notre sens, très grave. La question doit dans votre cas être reconsidérée, mais sachez que le désir personnel en matière de mariage ne légitime pas la transgression des normes de la Charia.
Et Allah sait mieux.