Le mariage, en Islam, est un contrat solennel censé durer à vie. Pour assurer cet objectif, l’Islam interdit la vie matrimoniale à durée déterminée, tel que le mariage provisoire de jouissance (Zawadj Al-Moutaâ).
Aussi, l’Islam fixe-t-il certaines conditions qui garantissent la stabilité du mariage pour qu’il puisse apporter ses bons fruits. En réalité, cela n’est possible que lorsqu’il existe une harmonie entre les époux, de l’amour, de l’affection ainsi que le respect mutuel pour les droits du conjoint ; c’est ce qui doit dominer leur vie matrimoniale.
Cependant, il peut arriver que des dissensions s’immiscent dans la vie conjugale et que les époux constatent que leur vie commune devient insupportable. Si tous les efforts de réconciliation entre eux échouent, la dernière solution permise par la Législation islamique est le divorce.
En réponse aux réalités amères de la vie, lorsque les difficultés ne peuvent être résolues que par la séparation des deux parties d’une façon honorable, l’Islam permet au couple de recourir au divorce. Mais il ne l’a permis qu’à contrecœur et non pas par plaisir, ni en guise de recommandation.
Dans ce contexte, le Prophète, , a dit : « Parmi les choses licites, le divorce est celle qu’Allah déteste le plus. » Rapporté par Abou Dawoud
En Islam, le divorce n’est pas une fin en soi. C’est plutôt une solution à laquelle on peut recourir, après l’échec de tous les efforts de réconciliation entre les conjoints, pour mettre fin à une vie matrimoniale devenue insupportable.
Il n’y a tout simplement aucun verset coranique ni aucune tradition prophétique qui mésestime la personne divorcée, qu’elle soit homme ou femme. Au contraire, le Saint Coran fixe des lois spécifiques régissant la question du divorce par la détermination de ses règles, de son éthique et des devoirs qu’il implique. Si le fait d’être divorcé était si stigmatisant, le Prophète, , n’aurait pas épousé Zaïneb Bint Djahch après que Zayd eut divorcé d’avec elle.
Quant à la question du divorce, Allah le Tout-Puissant s’adresse à Son Messager, , par ces paroles (sens du verset): « Ô Prophète ! Quand vous divorcez avec vos femmes, divorcez avec elles conformément à leur délai de viduité ; et décomptez le délai ; et craignez Dieu votre Seigneur. Ne les expulsez pas de leurs maisons, et qu’elles ne les quittent pas d’elles-mêmes, à moins qu’elles n’aient commis une turpitude prouvée. Telles sont les lois de Dieu. Quiconque cependant transgresse les lois de Dieu, se fait du tort à lui-même. Tu ne sais pas si d’ici là Dieu ne suscitera pas quelque chose de nouveau ! » (Coran: 65/1)
Il n’est pas permis à un époux de violer les droits de l’épouse divorcée, car le divorce n’exempte pas l’homme de ses devoirs, ni ne supprime les droits de la femme. Le divorce prescrit en réalité des droits complémentaires à la femme divorcée. Allah Tout-Puissant dit (sens du verset) : « Les divorcées ont le droit de jouir d’une pension convenable. C’est un devoir pour les pieux. » (Coran: 2/241)
Le divorce ne permet en aucun cas de transgresser les limites qu’Allah a fixées, ni Ses Commandements. Allah Tout-Puissant dit (sens du verset): « Le divorce est permis par deux fois uniquement. Alors, c’est soit la reprise conformément à la bienséance, soit la libération avec bienfaisance. » (Coran: 2/229)
Même après le divorce, Allah le Tout-Puissant s’adresse aux hommes et aux femmes de la manière suivante (sens du verset): « Et n’oubliez pas la grâce échangée entre vous. Car Allah voit parfaitement ce que vous faites. » (Coran: 2/237)
Les versets coraniques mentionnés ci-dessus éclairent davantage la position islamique au sujet du divorce. C’est notre devoir de n’adhérer qu’aux lois d’Allah et de ne jamais les transgresser.