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L’éveil islamique

L’éveil islamique

Quelqu'un est tombé dans une piscine et, ne savant pas nager, s'est mis à crier, à hurler et à appeler au secours ceux qui sont autour de lui.

Un groupe de personnes se sont rassemblées autour de la piscine, certaines d'entre elles sont entrées dans un vif débat sur la meilleure façon de sauver le pauvre alors que d’autres ont eu l'air triste parce qu'elles ne peuvent lui être d'aucun secours. Au plus fort des débats et des discussions il y avait une personne qui suivait la scène quand tout à coup un sursaut d'orgueil la poussa à tirer, hors de la piscine, l’homme qui se noyait.
Deux jours plus tard le sauveur reçoit une convocation de la police. En s'y rendant il a su que l'homme noyé était à l'origine de la plainte déposée contre lui, parce qu’en le tirant, il lui a fait du mal au niveau des articulations de la main. En conséquence le sauvé cloua le sauveur au pilori et l'accusa d'ignorance, d'intrusion et d'interférence dans un domaine qu'il ne maîtrise guère !
Quoique ridicule et bizarre ce que je viens de dire il correspond bien à l'attitude de beaucoup de personnes envers l'éveil islamique.
Aujourd'hui chacun y va de ses prétentions et de sa capacité à critiquer et à déchiqueter le corps de l'éveil.
Je ne suis pas surpris quand la calomnie vient des ennemis de la religion tels les libéraux, les nationalistes, les laïques, les modernistes et consorts, car l'éveil islamique a enterré leurs rêves et démoli leurs projets.
Je ne suis pas non plus étonné quand la critique vient des oulémas car ils agissent par compassion, par souci et par principe de réforme de la religion.
Ce qui est plutôt surprenant c'est le fait que la plupart de ceux qui contestent l'éveil islamique et ses vertus sont le produit de cet éveil et étaient même à un moment donné parmi ses éléments les plus actifs.
Certains d'entre eux se souviennent de leur situation avant d’être sauvés par l’éveil et s'en moquent, comme les Compagnons du Prophète se rappelaient des jours de la Djahiliya et s'en moquaient.
Parmi ces gens certains apparaissent sur les chaînes de télévisions et se moquent d'eux mêmes et de leurs collègues pour s'être attachés à la Sunna et se demandent maintenant comment celle-ci a pu, à un moment donné, faire partie de leur formation intellectuelle et religieuse.
J'avoue sincèrement qu'une telle attitude relève de l’abjuration, du reniement et de l'ingratitude et non pas d'une tendance de jurisprudence éclairée.
Permettez-moi d'être clair.
De terribles frissons traversent tout mon corps quand je m'imagine subsister toujours le même ou être resté pareil à moi-même.
Comme beaucoup de jeunes qui ont été éduqués dans un milieu où les connaissances et l'orientation religieuses ne sont pas de mise et où on n’accomplissait point les prières excepté lors des occasions spéciales. Chaque matin quand j'ouvrais les yeux, la première idée qui me venait à l’esprit était :
Qu'est ce que je vais faire aujourd'hui avec mes compagnons désorientés ?
Je cherche une cigarette que j'allume, ensuite je me parle et je parle à tous ceux que je rencontre du déroulement du match d'hier et de ce qui se passera dans le match d'aujourd'hui et celui de demain. Je cherche avec eux des lieux de divertissement et des places où je peux nuire aux autres par ma langue et par mes gestes.
Je passe de longues heures devant le récepteur des émissions étrangères brouillées bien sûr, pourquoi ? Parce que les films et les séries sont diffusés sans aucun contrôle.
Je vis comme les autres sur des futilités. Mes jours et mes nuits je les remplis en buvant et en mangeant. J’apprends sans but précis.
Je me demande quel genre de personne je serai aujourd'hui si ma situation n'avait pas changé ..?!
A y penser j’en ai le tournis.
Mais Allah (exalté soit-Il) m'a guidé, oui, je le dis très fort et le redis et je le dirai jamais assez, parce que parler des grâces de notre Seigneur et de Ses bienfaits est une autre façon de Le remercier et de Lui être reconnaissant.
Mais par qui la grâce m’est venue?
Je n'ai ni reçu de lettre de la part du Ministère des Affaires Islamiques me conseillant de me repentir.
Ni de l'un des grands Oulémas, ni, encore moins, d'un quelconque comité scientifique me priant de suivre le droit chemin.
Non ! Ni de l'un, ni de l’autre. La grâce m'est venue par le biais des jeunes appartenant à l’éveil islamique. Je les ai rencontrés et j'ai eus à les connaître de près et à me familiariser avec eux. Par simple comparaison entre leur vie et la mienne, j'ai compris combien je mène une vie hideuse et insupportable.
Dès ma première rencontre avec eux ce fut le coup de foudre. Je les ai aimés et chéris, je me suis engagé avec eux corps et âme. Partout où ils vont je les accompagne. Ainsi j'ai pu, à leur côté, assister à des séances d'enseignements religieux et de récitation du Coran.
Et voilà que le garçon qui se vendait ou s’achetait pour une cigarette voit désormais son âme planer et ses rêves survoler au-dessus des nuages.
Merci Seigneur et louange à Toi.
Si cette grâce était l’unique que Tu m’aies octroyée elle suffirait, Ô Seigneur, pour que je reste prosterné devant Toi jusqu'au au Jour de la Résurrection.
Merci à mon père et à ma mère qui m'ont toujours conseillé de suivre le chemin droit.
Merci à toute famille ayant hébergé un jeune homme vertueux en l’encourageant à faire le bien et suivre le droit chemin.
Merci à tous les partisans de l’éveil islamique toutes catégories confondues.
Je vous remercie, par souci de reconnaître votre grâce, et non pour légitimer vos erreurs.
Je vous remercie parce que vous avez participé à une grande mission de secours bénévole laquelle a sauvéla génération actuelle de la plus grande opération d'aliénation de son identité islamique par des groupes de criminels étrangers aidés et soutenus par des agents de l'intérieur.
Il se peut que certains d'entre vous aient failli dans leur manière et leur méthode, mais, tout compte fait, ils ont fait une bonne chose, car ils ont osé participer et sauver les gens.
Merci à tous les jeunes qui ont distribué une brochure, donné une cassette, orienté un égaré, convoqué un ami à une séance de récitation du Coran, à une leçon de religion ou à un sermon..
Merci à tout prédicateur qui sillonna le monde en donnant des conférences et faisant des sermons.
Merci à tout homme riche qui investit son argent pour diffuser les cassettes et les livres islamiques.
Merci au propriétaire des enregistrements At-Taqwa à Djedda qui, une fois, m'a fait don de plusieurs cassettes, c'était comme s'il m'avait fait don du monde entier.
Merci à tout enseignant qui apprend à ses élèves de faire le bien et leur inculque de suivre le droit chemin.
Merci, mon grand ami - Abdallah – ô toi, qui m'as embarrassé un jour quand tu m'as demandé si je connaissais les invocations que l'on récite le matin et le soir et que, apparemment, je ne connaissais pas.
Je te remercie, o Mohammed Darwich, mon ami du secondaire. Tu m'as toujours attiré vers la religion surtout quand je voyais que tu ne prenais pas part aux choses futiles et sans intérêt…
Merci à vous tous vous qui avez daigné descendre jusqu'à nous pour nous récupérer des mares boueuses où nous étions noyés sans le savoir.
Il est vrai que les grands oulémas ont, après Allah, un crédit indéniable que leur reconnaissent volontiers les gens de mérite.
Mais nous autres qui sommes encore insouciants, nous ne les connaissons pas et à plus forte raison leur chemin. Je n'ai jamais entendu parler d'Ibn Baz, d'Ibn Outheïmine, d'Al Albani ou d'autres. C'est seulement lorsque les sauveurs sont venus pour nous récupérer que nous avons appris à les connaître, à les découvrir et à les aimer.
Il se peut bien que l'un de ses sauveurs soit sans bagage scientifique ou jurisprudentiel, mais quand même il a fait ce qu'il pouvait. Il vaut beaucoup mieux que ces spectateurs qui, bien que chevronnés en théorie, en débat, en discussion et en raisonnement, n'ont pas fait bouger le petit doigt alors que nous nous enfoncions dans la bourbe.
Je me souviens toujours de la première séance d'étude religieuse que m'a indiquée un ami du quartier en ces termes : « Il y a un cheikh appelé Safar Al-Hawali qui va donner un cours sur la foi (At-Tawhid) dans telle mosquée.» Je l'ai donc accompagné sans trop comprendre ce que Safar veut dire ni d'ailleurs ce que la foi signifie au juste. Pourtant, je me sentais fou de joie, peut-être parce que c'est la première fois que je ressens du respect pour moi-même. Ce jour là le cheikh (qu'Allah lui accorde la santé et le bien-être) était entrain de distribuer son livre sur la laïcité. Je n'ai pas hésité je me suis lancé dans la foule pour en prendre une copie. Ensuite j'ai écouté le Cheikh et, une fois de retour à la maison, je n'ai pas dormi avant d'avoir lu une bonne partie de l'ouvrage. J'avoue cependant que la plupart de ce qu’il contenait me dépassait.
Mais ce n'est pas grave. Il n'est pas important que je comprenne, ce qui est important et qui compte vraiment c'est que je veuille comprendre, ce qui en soi constitue une métamorphose.
Merci, Abdelkarim – l'ami qui m'a guidé à la conférence du cheikh - qui m'a indiqué la clé par laquelle Allah a ouvert mon cœur à la science de la foi.
Merci à cheikh Safar qui à Djedda et à d'autres lieus a joué avec les jeunes de l’éveilislamique un rôle prépondérant que personne ne peut nier.
J'avoue qu'il reste parmi les partisans de l’éveil islamique beaucoup de personne dont je suis incapable de remercier même si certains parmi eux nous ont parfois incommodé mais aujourd'hui - grâce aux bienfaits d'Allah Qui a ouvert nos yeux sur ce qui est avantageux pour l'homme - et avec le recul, nous nous sommes rendus compte qu'il ne s'agissait que d'une erreur commise par inadvertance par un sauveur qui, par la permission d'Allah, aime bien (qui aime bien châtie bien).
Que de bons jeunes croyants qui, au moment du lancement de l’éveil islamique, étaient infatués par les belles femmes sont maintenant récupérés et rattrapés par ce même éveil pour devenir des prédicateurs avides de dialogue « demandant la main » des Houris? Combien parmi eux ont-ils irrigué avec leur noble sang, des terres djihadistes ici et là ?!
Il ne pouvait ni supporter la blessure de l’épine, ni s'empêcher de crier quand son maître lui administrait des coups de bâton, et le voilà maintenant, en Afghanistan, entrain de confronter la tyrannie de l'athéisme soviétique..
Que de jeunes qui caressaient l'espoir de devenir des chanteurs et qui maintenant sont devenus des récitateurs du Coran ou même des imams de grandes mosquées dans lesquelles ils dirigent les prières et enseignent le bien?
Que de personnes, avant l’éveil, s'extasiaient devant la musique, pleuraient quand un but est marqué contre l'équipe adverse, se suicidaient quand un artiste est décédé ou carrément devenir fous quand un chanteur trouve la mort et qui, maintenant passent la nuit en prière et la journée à faire de bonnes œuvres. Le plus grand espoir que l'un d'eux pouvait nourrir c'était de remplir sonestomac et de dormir la nuit. Maintenant ils s'interrogent sur la Khilafa, sur les raisons de la victoire de l’Oumma et sur la meilleure façon d'emprunter les itinéraires de la Renaissance ?
Avez-vous vu ceux qui attendaient avec impatience l'apparition du magazine (An-Nadi), du magazine (Sayyidati), du magazine (Alwane), du magazine (Ac-Chabaka) du magazine (As-Sayyad) et de bien d'autres, eh bien ceux-ci lisent maintenant les ‘Ilals d'Ibn Abi Hatim, révisent Fath Al-Bari d’Ibn Hajar, expliquent la Rissala d’Ac-Chafiï, étudient les variantes lectures du Coran dont ils écrivent l'interprétation. Ils analysent la mosaïque de la pensée occidentale qu'ils critiquent à la lumière du concept islamique !
Evidemment on peut continuer et multiplier les exemples.
Mais je me sens triste à cause de la vague de refus et d'ingratitude que je lis dans certains articles.
Qui d'entre-nous n'a pas ses propres réserves, qui n'a pas sa propre vision des choses surtout avec le recul, après cesquelques années d’éveil islamique, surtout quand il s’agit d’une personne oisive et désœuvrée comme moi.
En disant ceci nous ne pouvons ne pas avoir les larmes aux yeux en pensant à ce qui est arrivé à l’éveil et à ses fils à la suite de ces tentations incommensurables….
Nous trouvons aujourd'hui un nouveau type de religiosité et d'affiliation à l’islamisme, un type qui se distingue par le fait qu'il se base davantage sur la hâblerie, la théorie et l'information….
Ce sont des hâbleurs qui ne font pas d'erreurs, justement parce qu'ils n'agissent pas. Même s'ils en font personne ne leur en tiendra rigueur parce que leurs erreurs se situent au niveau de la parole seulement et la parole est corrigeable.
Mais les partisans de l’éveil islamique ont, eux, fait des erreurs par ce qu'ils ont agi et sont descendus sur le terrain.
Pour mesurer le degré de la religiosité de quelqu'un on lui posait, au bon vieux temps de l’éveil, la question suivante : qu'as-tu fait pour ta religion ?
La concurrence, en matière de prédication, se situait au niveau de l'action et des acquis beaucoup plus que sur la parole.
Désormais c'est le contraire qui est valable. On constate une inflation de cheikhs et de mouftis ou plutôt de hâbleurs, parce que les marchandises d'aujourd'hui sont plus faciles que celles d'hier. Hier on te demandait : qu'est ce que tu avais fait ? Aujourd'hui, on te demande : Qu'est ce que tu as dit ? Ainsi le plus souvent on entend dire : le meilleur qui a parlé c'est tel ou tel.
Au milieu de cette controverse et de ce show on voit les noyés accablés par la tentation l'un après l'autre, alors que la plupart d'entre nous – sauf ceux qu'Allah, par Sa miséricorde, a épargnés – continue à discuter et à débattre des moyens les plus efficaces pour sauver ce qui peut l'être, tandis que d'autres se tiennent debout pleins d'incrédulité et de surprise.
Je ne peux en conclusion dire que ceci : l’éveil islamique ! C'était le bon vieux temps !
Puisse Allah nous venir en aide.

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