Allah, exalté soit-Il, dit (sens des versets) : « Adorez Allah et ne Lui donnez aucun associé. Agissez avec bonté envers (vos) père et mère, les proches, les orphelins, les pauvres, le proche voisin, le voisin lointain, le collègue et le voyageur, et les esclaves en votre possession, car Allah n'aime pas, en vérité, le présomptueux, l'arrogant. » (Coran : 4/36)
« Et ton Seigneur a décrété : “n'adorez que Lui ; et (marquez) de la bonté envers les père et mère : si l'un d'eux ou tous deux doivent atteindre la vieillesse auprès de toi ; alors ne leur dis point : “Fi ! ” Et ne les brusque pas, mais adresse-leur des paroles respectueuses.» (Coran : 17/23)
Abou Houreïra (Radhia Allahou Anhou) a dit : « Un homme vint voir le Messager d'Allah () et lui a dit : « Ô Messager d'Allah ! Quelle est la personne qui mérite le plus que je lui tienne compagnie ? ». Il dit : « Ta mère. » - « Puis qui ? » - « ta mère. » - « Puis qui ? » - « Ta mère. » - « Puis qui ? » - « Ton père" » (Rapporté par al-Boukhari, 5626 et par Mouslim, 2548)
Al Hafeedh Ibn Hadjar a dit au sujet de ce hadith : « Ibn Battal a dit : " Cela signifie que la mère doit être honoré trois fois plus que le père. " Il a expliqué que ceci est dû aux difficultés de la grossesse, de l’accouchement et de l'allaitement. Ce sont des difficultés qui ne sont vécues que par la mère, puis le père partage avec elle l’éducation de l'enfant. Ceci est également mentionné dans le verset (sens du verset) : «Nous avons commandé à l'homme [la bienfaisance envers] ses père et mère; sa mère l'a porté [subissant pour lui] peine sur peine : son sevrage a lieu à deux ans. » (Coran : 31/14)
La recommandation de bien se comporter et d’être bon se réfère donc aux deux parents, mais à la mère revient un statut particulier du fait des trois raisons mentionnés ci-dessus. Al-Qourtoubi a dit : " La mère mérite d’être plus honorée par son enfant, ses droits sont prioritaires sur ceux du père dans les cas où un choix doit être fait. " Le Cadi Iyadh a dit : " La majorité des savants sont d'avis que la mère l'emporte sur le père concernant le droit d’être honoré. Certains savants appartenant à l’école malikite avancent que les deux doivent être honorés de la même manière mais le premier point de vue est le plus correct. " » (Fatah Al Bari, 10/402).
Même si la mère n’est pas musulmane, la Charia sage et pure incite son enfant à maintenir de bonnes relations avec elle et la traiter convenablement.
Allah, exalté soit-Il, dit (sens du verset) : «Nous avons commandé à l’homme (la bienfaisance envers) ses père et mère; sa mère l’a porté (subissant pour lui) peine sur peine: son sevrage a lieu à deux ans. "Sois reconnaissant envers Moi ainsi qu’envers tes parents. Vers Moi est la destination. Et si tous deux te forcent à M’associer ce dont tu n’as aucune connaissance, alors ne leur obéis pas; mais reste avec eux ici-bas de façon convenable. Et suis le sentier de celui qui se tourne vers Moi. Vers Moi, ensuite, est votre retour, et alors Je vous informerai de ce que vous faisiez » (Coran : 31/14-15).
Il a été rapporté qu’Asma bint Abou Bakr (Radhia Allahou Anha) a dit : « Ma mère est venue me rendre visite à Médine alors qu’elle n’était pas musulmane. J'ai consulté le Messager d'Allah () à son sujet en lui disant : "Ma mère est venue me rendre visite, comment je dois agir envers elle ? Est ce que je dois être aimable et respectueuse envers elle ?" Il (Salla Allah ‘alih wa salam) m’a répondu en ses termes : "Entretiens de bonnes relations avec ta mère." » (Rapporté par al-Boukhari, 2477)
Situation des mères dans les pays non-musulmans
Si vous étudiez la situation des familles en général et des mères en particulier dans les sociétés non-musulmanes, vous entendrez et lirez des choses étranges. Vous pourrez difficilement trouver une famille unie, une famille dont tous les membres sont en contact les uns avec les autres.
Certains sociologues dans les pays non-musulmans ont souligné que dans les places publiques ou les rues, vous pouvez voir une mère et son fils ou sa fille, un père et son fils ou sa fille, mais vous verrez rarement une famille entière en train de faire du shopping ou de marcher dans les rues.
Lorsque le père ou la mère vieillit, les meilleurs parmi leurs enfants se hâtent de les placer dans des asiles pour personnes âgées. Certains musulmans se sont rendus dans certains logements de ce type et ont demandé à une dizaine de personnes âgées quel était leur plus grand désir ou leur plus grand souhait. Ils ont tous répondu : « La mort ! » Cette réponse est surement due au fait que chacun d'entre eux vit dans la misère, la tristesse, l’abandon et regrette la tournure que prennent sa vie et la façon dont ses enfants l’ont abandonné au moment où il a le plus besoin d’eux.